Un procès pour empoisonnement s’est ouvert en Australie mercredi 30 avril. Erin Patterson est accusée d’avoir cuisiné un plat avec des amanites phalloïdes à ses invités, causant la mort de trois d’entre eux. Le procès durera six semaines.
Un plat à tomber par terre. C’est un procès suivi dans le monde entier qui s’est ouvert mercredi 30 avril dans la petite ville de Morwell au sud de Melbourne. Sur le banc des accusés, Erin Patterson, une quinquagénaire australienne accusée d’avoir assassiné trois personnes, dont ses ex-beaux-parents. Son arme ? Amanita phalloïdes, plus connue sous le nom d’amanite phalloïde.
Rappel des faits. À l’été 2023, la mère de famille met les petits plats dans les grands et invite Don et Gail Patterson, ses ex-beaux-parents, Heather Wilkinson, et son mari le pasteur Ian Wilkinson à déjeuner. Sur la table, un bœuf Wellington. Une spécialité britannique, préparée avec soin par la maîtresse de maison. Les enfants sont présents, mais Simon Patterson, leur père, séparé de l’accusée depuis 2015, a décliné l’invitation.
Dans les 12 heures qui suivent le repas, les quatre invités sont pris de violentes diarrhées et de vomissements. À tort ou à raison, la cuisine britannique n’a pas la réputation de ravir les papilles, elle n’est pas pour autant censée occasionner de si dérangeants symptômes… Sur les quatre convives transportés en urgence à l’hôpital, seul Ian Wilkinson survivra, après deux mois de soins intensifs. Quant à l’autopsie des trois invités emportés par le plat, elle révélera un empoisonnement au « calice de la mort », autre pseudonyme attribué à l’amanite phalloïde. Les enfants, eux, sont sains et saufs. L’empoisonneuse présumée aurait pris soin de retirer les champignons de leurs assiettes, prétextant leur goût très « sélectif », et aurait elle-même consommé un autre plat.
Des preuves montreraient qu’elle aurait menti aux enquêteurs sur l’origine des champignons et qu’elle aurait cherché à se débarrasser du dessiccateur alimentaire utilisé pour préparer l’ultime repas des victimes. Par ailleurs, le procureur a déclaré à l’ouverture du procès l’existence d’indices démontrant qu’Erin Patterson avait consulté un site Internet dans le but d’y chercher le champignon mis en cause.
L’Australienne est sous le coup d’une accusation de triple meurtre et de tentative de meurtre. Le verdict sera rendu à la mi-juin, à l’issue des 6 semaines que durera le procès. Erin Patterson a plaidé non-coupable, affirmant qu’il s’agissait d’un « terrible accident ». Quel qu’il soit, le verdict sera sans doute, lui aussi, difficile à digérer.
Australie
Amanites phalloïdes au menu des beaux-parents
Par
Publié le 02/05/2025
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés

- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr