Opposé au droit de substitution biosimilaire par le pharmacien d’officine, Alain Olympie, directeur de l’Association François Aupetit (AFA), pointe la problématique de l’adalimumab. « Aujourd’hui il y a sept biosimilaires d’adalimumab et d’autres doivent encore arriver sur le marché. Tous sont associés à un dispositif médical différent. Lors de la prescription hospitalière, le patient bénéficie d’une formation à l’auto-administration, il y a donc une phase d’apprentissage. Le risque est qu’on ne me donne pas toujours le même biosimilaire à l’officine. Or, d’une part changer de dispositif médical à chaque délivrance peut entamer la confiance et l’adhésion au traitement, d’autre part, le pharmacien d’officine a-t-il le temps de réaliser cet apprentissage auprès du patient ? », s’interroge Alain Olympie.
Stéphane Joly, président du GEMME, rappelle qu’il existe un dispositif d’incitation, pour certaines molécules, afin que le pharmacien d’officine délivre toujours le même générique à certaines typologies de patients (les plus de 75 ans), dispositif qui pourrait servir de modèle pour ces biosimilaires. Quant aux différences entre les biosimilaires d’adalimumab proposés, Muriel Paul, chef du service pharmacie de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne) indique : « Nous avons des tableaux des biosimilaires d’adalimumab rappelant la formulation, les modes d’administration, les types de dispositifs médicaux utilisés. Il peut y avoir un travail à effectuer sur le sujet pour informer le pharmacien d’officine, mais il reste un acteur naturel des biosimilaires de par sa formation. Il faut de toute façon qu’on travaille à des projets de territorialité avec la ville, pour le rapprochement des différents acteurs de santé autour du parcours du patient. »
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