La pharmacie reste le circuit de distribution privilégié des utilisateurs de compléments alimentaires. En 2018, le chiffre d’affaires en officine atteint les 952,5 millions d’euros (+3,4 %), soit 49,6 % d’un revenu global évalué à 1,921 milliard d’euros. Les plus belles progressions concernent la vente à distance (+6,3 %) et la parapharmacie (+4,2 %) mais ces deux circuits présentent des parts de marché des compléments alimentaires limités respectivement à 18,7 % et 5,9 %. En pharmacie, trois segments dominent largement tous les autres : digestion/transit (+11,2 %), humeur/stress/sommeil (+5,3 %) et vitalité (+1,3 %) qui affichent un chiffre d’affaires compris entre 146 millions et 173 millions euros. Soit plus de 50 % du marché en officine. Ces trois segments sont aussi ceux qui contribuent à la croissance dans les autres circuits de distribution. Le segment minceur/drainage arrive en 4e position, en chute de 6,7 %. Le recul est plus léger en GMS (-2,2 %) et en parapharmacie (-1,3 %).
« Ce sont surtout les produits contenant des plantes qui contribuent à la croissance », précise le syndicat national des compléments alimentaires, Synadiet. Sa présidente, Christelle Chapteuil, souligne par ailleurs que le secteur est « très atomisé avec un très grand nombre de références et de laboratoires (362) : les 15 premiers représentent 30 % de parts de marché ».
Si la progression est plus modeste que les précédentes années, il semble que « l’engouement pour la santé au naturel » soit davantage une tendance de fond qu’un effet de mode. « Nous constatons que de plus en plus de pharmaciens se forment, une quinzaine de facultés de pharmacie ont une offre de formation. Et contrairement à d’autres circuits, le marché des compléments alimentaires continue à croître à l’officine », relève Christelle Chapteuil.
Vision positive
Les compléments alimentaires orientés santé sont en croissance : 4,6 % en pharmacie, 5,8 % en parapharmacie, 1,3 % en GMS. À l’inverse, les promesses beauté poursuivent leur décroissance, en particulier dans la minceur. Ces résultats correspondent aux résultats de l’enquête menée par Opinionway pour le Synadiet en janvier 2018 auprès de 1 065 Français. Affichant une bonne opinion pour les ingrédients contenus dans les compléments alimentaires – en particulier pour les produits de la ruche, les vitamines et minéraux, les omégas et les huiles essentielles – ils jugent ces produits « utiles pour combler des déficiences alimentaires », ainsi qu’à « certaines périodes de la vie » comme la croissance, la ménopause, la vieillesse, et à « certaines périodes de l’année ».
Cette vision positive et orientée santé incite 51 % des sondés à répondre oui à l’idée que des compléments alimentaires puissent être conseillés ou prescrits par leur médecin « en complément d’autres médications ». Ils sont 55 % à se déclarer favorables à une prise en charge par leur assurance santé. Pourtant seulement 46 % des personnes interrogées ont déjà consommé des compléments alimentaires. Parmi ces 490 utilisateurs, 29 % en ont pris sur le conseil d’un médecin, 23 % sur le conseil d’un pharmacien, 19 % sur le conseil d’un membre de sa famille, 16 % sur le conseil d’un naturopathe/homéopathe/diététicien. Le choix du complément alimentaire est justifié par la naturalité de ces produits (40 %), pour éviter de prendre des médicaments (38 %) et par l’entretien de sa santé (37 %). Globalement, les utilisateurs plébiscitent à la fois la facilité de prise, la liberté d’achat sans ordonnance, les formes proposées, les goûts et le bénéfice pour la santé. Seule ombre au tableau : le rapport qualité prix.
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