La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dénonce une nouvelle fois l’inefficacité du dispositif de sérialisation, qui doit s’appliquer le 9 février prochain.
L’échéance arrive à grand pas : le 9 février 2019, la sérialisation sera mise ne place, afin de lutter contre la falsification des médicaments. Mais c’est une usine à gaz, a dénoncé à multiples reprises la FSPF, qui publie, le 13 décembre, un nouveau communiqué à ce sujet.
« En effet, en officine, au moment de la dispensation, le pharmacien devrait désactiver l’identifiant unique inscrit sur le conditionnement. Si cet identifiant a déjà été scanné par une autre pharmacie à l’occasion d’une dispensation antérieure, le pharmacien en sera informé et ne pourra délivrer le médicament. Pour autant, rien ne précise lequel des deux conditionnements est contrefait. Ne garantissant donc pas l’authenticité de la boîte délivrée, ce dispositif ne permet pas de limiter efficacement la contrefaçon, ni d’assurer la sécurité des patients. Il crée simplement un sentiment de fausse sécurité. De plus, en toute hypothèse, cette procédure ne s’appliquera pas aux médicaments falsifiés achetés sur Internet », critique la FSPF qui, ne cautionnant pas la mise en œuvre de ce dispositif, s’est retirée de France MVO chargé de l’organisation de la sérialisation en France.
Mais quelles dispositions pourraient remplacer la sérialisation ? La FSPF a transmis des propositions au ministère de la Santé. Le syndicat propose de mettre en place un « dispositif de vérification des médicaments lors de leur réception à l’officine dans le respect des recommandations édictées par l’Ordre des pharmaciens », une « évolution des règles de traçabilité, avec inscription automatique des éléments dans l’historique patient sans double saisie pour le pharmacien », et des « procédures de désactivation adaptables aux situations rencontrées lors de la dispensation (gestion des manquants, PDA, dispensation en urgence, etc.) ». Enfin, la FSPF préconise une possibilité de « retour du médicament au distributeur en échange d’un avoir en cas de message d’alerte à la réception du médicament à l’officine ».
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