Terminé hier par la victoire du danois Jonas Vingegaard, le Tour de France 2023 a été marqué par une controverse autour de l'utilisation du Thyrax (lévothyroxine) dans le peloton cycliste. Associé à la cortisone, ce médicament initialement indiqué dans l'hypothyroïdie permettrait d'améliorer les performances sportives.
Les premières rumeurs d'utilisation du Thyrax ont démarré dans WierlerFlits, un site néerlandais spécialisé dans le cyclisme. Plusieurs coureurs anonymes témoignaient de son utilisation au sein du peloton. Pris lors des séances de préparation physique, le médicament aide à améliorer les performances des cyclistes en leur permettant de perdre plusieurs kilos sans diminuer en puissance, un paramètre très important dans le cyclisme où le rapport de puissance/poids est primodial.
Non commercialisé en France mais vendu aux Pays-Bas, le Thyrax est initialement indiqué seulement dans l'hypothyroïdie. Malgré ses apports vantés par les cyclistes eux-mêmes, il n’est pas interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Et ce, en dépit des demandes répétées -depuis plusieurs années- de nombreuses formations professionnelles, qui demandent à l'Union cycliste internationale de prendre des mesures concernant le recours à ce médicament.
D'autant plus que ce dernier n'est pas sans risque pour la santé, puisqu'en cas de surdosage, il peut entraîner des effets secondaires tels que des troubles cardiaques, de la tachycardie, des insomnies, de la fièvre, des diarhées et un amaigrissement rapide.
D’après les données franciliennes de Santé publique France
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