Questions en souffrance

Publié le 30/03/2021
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1. Les soins des escarres prennent en compte la douleur associée à ces lésions.

a) Non : une escarre n’est pas douloureuse.

b) La douleur continue d’une escarre peut être traitée par un AINS ou par une association paracétamol-opioïde faible (palier 2) ;

c) Les douleurs provoquées par les soins sont limitées si l’on imbibe le pansement de lidocaïne (solution à 2 %) environ dix minutes avant de l’enlever ;

d) L’administration de morphine à libération immédiate peut s’imposer avant les soins d’escarre douloureux ;

e) L’inhalation d’un mélange équimoléculaire de protoxyde d’azote et d’oxygène (Kalinox, réservé à l’usage professionnel) permet d’induire et maintenir une antalgie pendant les soins.

2. Les douleurs zostériennes peuvent être traitées par :

a) Le néfopam ;

b) Un antalgique actif sur les douleurs neuropathiques ;

c) Un triptan ;

d) Un antidépresseur tricyclique ;

e) L’application sur la zone des lésions d’un antiviral topique (aciclovir).

3. Pour fréquentes qu’elles soient, les douleurs dentaires ne sont pas toujours connues pour autant !

a) La survenue de douleurs gingivales à type de brûlures, cédant la nuit, à distance d’une extraction dentaire traduit une infection faisant suite à l’intervention ;

b) Le traitement de ce type de douleur relève de la prescription d’ibuprofène ;

c) Une pulpite (« rage de dents »), intense, empêchant de dormir, souvent pulsatile, peut être traitée par administration de faibles doses de morphine par voie orale, en attendant les soins spécifiques ;

d) La prescription de gabapentine ou de carbamazépine est possible pour traiter une violente douleur dentaire ;

e) La douleur d’une carie non compliquée relève avant tout d’un traitement par paracétamol (associé si besoin au tramadol ou à la codéine) dans l’attente de soins locaux.

4. L’artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs expose à de vives douleurs à type de crampes survenant souvent même au repos.

a) L’arrêt d’un tabagisme éventuel compte au nombre des mesures antalgiques ;

b) La pratique d’un exercice physique régulier est bénéfique sur la douleur ;

c) La prescription d’un antiagrégant plaquettaire diminue la douleur à l’effort ;

d) La douleur de l’artériopathie ne doit pas être traitée par un opiacé ;

e) La douleur de l’artériopathie est soulagée par l’administration d’un AINS.

5. Vedette de l’antalgie, le paracétamol est :

a) Contre-indiqué pendant les 3 premiers mois d’une grossesse ;

b) Administré sans excéder 3 g/j (adulte hors insuffisance hépatique) ;

c) Contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire ;

d) Contre-indiqué en cas de myasthénie ;

e) Susceptible de perturber l’action des AVK.

Réponses : 1. a) Non. b) Oui. c) Oui. d) Oui. e) Oui. 2. a) Non. b) Oui. c) Non. d) Oui. e) Non. 3. a) Non, il s’agit de douleurs de désafférentation ou « fantômes ». b) Non. c) Oui. d) Oui, pour les douleurs de désafférentation. e) Oui. 4. a) Oui, il s’impose. b) Oui. c) Oui. d) Non, au contraire : elle peut relever de la prescription d’un opiacé si la douleur persiste au repos. e) Non. 5. a) Non. b) Non (4 g/j si douleurs intenses). c) Oui. d) Non. e) Oui, avec augmentation du risque hémorragique (si pris à 4 g/j pendant au moins 4 jours).


Source : Le Quotidien du Pharmacien