Selon une étude financée par son fabricant, Novo Nordisk, Wegovy (sémaglutide) serait plus efficace dans le traitement de la perte de poids avec des doses plus importantes que celles actuellement en vigueur. En prescrivant aux patients suivis un dosage trois fois supérieur à la règle actuelle, les chercheurs n’ont pas non plus constaté d’augmentation des effets secondaires graves.
Faut-il revoir les recommandations concernant les dosages de sémaglutide prescrits aux patients en situation d’obésité pour une meilleure efficacité du traitement ? C’est en tout cas ce que suggère une étude publiée le 14 septembre dans « The Lancet Diabetes & Endocrinology ». Les auteurs de ces travaux, financés par Novo Nordisk, sont partis du constat suivant : « De nombreux patients obèses ou atteints de diabète de type 2 ne parviennent pas à leurs objectifs en matière de perte de poids » avec le dosage maximal de sémaglutide aujourd’hui recommandé, soit 2,4 mg administré par injection sous-cutanée une fois par semaine. Rappelons que les patients reçoivent tout d’abord un dosage initial de 0,25 mg par semaine pendant les quatre premières semaines, avant une augmentation progressive jusqu’à atteindre un dosage de 2,4 mg hebdomadaire au bout de la 17e semaine, selon le schéma rappelé par la Haute Autorité de santé (HAS). « Des doses hebdomadaires supérieures à 2,4 mg ne sont pas recommandées », estime à ce jour l’autorité sanitaire.
Les chercheurs qui ont mené cette étude ont suivi pendant 72 semaines plus de 1 000 patients séparés en plusieurs groupes. Certains ont reçu du sémaglutide au dosage habituel (2,4 mg par semaine), d’autres ont reçu un placebo et un troisième groupe s’est vu administrer du sémaglutide à un dosage trois fois supérieur à la norme, soit 7,2 mg. L’objectif étant de voir si de meilleurs résultats seraient observés sur ce dernier groupe en matière de perte de poids. Dans leurs conclusions, les scientifiques soulignent que oui. À haute dose, le sémaglutide est « supérieur (...) pour réduire le poids d'adultes » par rapport à une dose normale, décrit l'étude. Plus précisément, un tiers des patients sous sémaglutide à haute dose a vu sa masse corporelle réduite de plus de 25 % au bout d’un an et demi de traitement, contre seulement un sixième des patients sous sémaglutide à dose normale. Si certains effets secondaires sont plus importants à haute dose, notamment des troubles gastro-intestinaux, les effets considérés comme « graves », eux, n'ont pas augmenté, relèvent les chercheurs, qui affirment donc que le rapport bénéfice-risque reste équilibré.
Cette découverte constitue « une nouvelle option à promouvoir » pour Novo Nordisk qui fait aujourd’hui face à de nombreuses difficultés (vente sauvage de sémaglutide, concurrence d’autres traitements…) souligne auprès de l'AFP l'économiste de la santé John Cawley, professeur à l'école Maxwell de l'université de Syracuse aux États-Unis.
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