LA CONTREFAÇON de médicaments, en augmentation constante, est devenue une préoccupation majeure pour les laboratoires, qui souhaitent améliorer leur coopération avec les autorités afin de mieux lutter contre ce phénomène aux graves conséquences pour la santé publique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’un médicament sur dix vendu dans le monde est une contrefaçon. Un pourcentage qui peut même atteindre un sur deux pour les traitements du paludisme. En 2011, les médicaments contrefaits représentaient 24 % des saisies douanières en Europe, devant les cigarettes.
Le Laboratoire central d’analyse des contrefaçons (LCAC), créé en 2008 par Sanofi, a analysé depuis cinq ans quelque 20 000 produits suspects, issus de la surveillance locale des points de vente dans le monde et d’Internet, vecteur majeur de diffusion de la contrefaçon, mais aussi de saisies douanières et de police.
La lutte contre la contrefaçon exige aussi des efforts pour rendre les produits plus difficiles à falsifier : boîtes scellées, code-barres et, chez Sanofi, un hologramme sur l’emballage. L’objectif à terme pour les industriels européens serait d’identifier chaque boîte sortie des chaînes de fabrication par un numéro. Des tests ont été menés en Suède en 2009-2010, et se poursuivent cette année en Allemagne.
Les profits engendrés par la contrefaçon de médicaments ont atteint 75 milliards de dollars en 2010, davantage que ceux issus des stupéfiants, selon des chiffres cités par Sanofi.
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