Le Leem, organisation professionnelle qui représente les entreprises du médicament opérant en France, poursuit sa campagne de communication sur la polymédication des personnes âgées, lancée en 2024. Une opération de sensibilisation qui vise à la fois le grand public et les prescripteurs.
La prise de plus de 5 médicaments en simultané peu avoir des conséquences délétères pour les patients : effets indésirables, interactions médicamenteuses, mais aussi perte d'efficacité des traitements. La polymédication des personnes âgées est aussi à l’origine de « coûts supplémentaires évitables pour l’assurance-maladie », souligne le Leem. L’organisation, qui fédère 280 entreprises du médicament, lance donc de nouveau une campagne de communication pour rappeler des conseils de bon usage aux patients mais aussi aux prescripteurs. « Avec l'âge, les maladies chroniques se multiplient et les prescriptions s'accumulent (…) Fatigue inhabituelle, troubles de l’équilibre, pertes de mémoire ou baisse de l’appétit doivent alerter les patients et leurs proches. L’essentiel est d’en parler à un professionnel de santé, médecin ou pharmacien, qui pourra réévaluer la prescription, l’adapter, voire la simplifier », explique Frédéric Lavie, directeur scientifique et santé publique du Leem.
Pour sensibiliser le grand public, un spot est diffusé à la télévision depuis le 10 octobre avec le slogan « Réduisons le volume ». Il incite ainsi les patients qui consomment plus de 5 médicaments par jour à consulter leur médecin ou leur pharmacien pour envisager une réduction des prescriptions. Un message qui sera aussi relayé grâce à des encarts dans la presse écrite et sur Internet, avec des bannières d’informations sur le site de Doctolib, partenaire de l’opération. Depuis l’été 2024, et la première édition de cette campagne de communication, des pop-up sont également intégrés dans certains logiciels d’aide à la prescription des médecins généralistes. Un dispositif qui a touché 25 000 praticiens et permis d’analyser chaque mois plus d’un million d’ordonnances de patients polymédiqués de plus de 65 ans. Résultat : « une ordonnance polymédiquée sur vingt est désormais corrigée par les médecins généralistes suivis dans le cadre de l’étude pilote et voit son nombre de médicaments diminuer », affirme le Leem.
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