Ixchiq, vaccin contre le chikungunya, apporte un niveau d'anticorps persistant quatre ans après une seule dose, selon une étude réalisée par Valneva.
Le vaccin contre le chikungunya Ixchiq, administré une seule fois, semble apporter une protection durable pendant au moins quatre ans, selon les résultats d’une étude menée par Valneva. En effet, « 95 % des 254 adultes en bonne santé participant encore à un essai sur Ixchiq ont conservé des titres d'anticorps neutralisants supérieurs au seuil de séropositivité quatre ans après une seule injection du vaccin, indique le laboratoire dans un communiqué. Et le niveau de persistance des anticorps est demeuré comparable chez les adultes âgés de 65 ans et plus et chez les jeunes adultes âgés de 18 à 64 ans ». Selon le protocole de l’étude, la persistance des anticorps devrait être mesurée jusqu’à dix ans après la vaccination.
« Que vous soyez un voyageur, que vous viviez dans une région endémique ou touchée par une épidémie, la possibilité d'une protection à long terme contre une maladie transmise par les moustiques grâce à une seule vaccination est cruciale, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires où l'accès aux vaccins est souvent limité », a commenté le directeur médical de Valneva, Juan Carlos Jaramillo.
C’est une bonne nouvelle pour le vaccin contre le chikungunya de Valneva, qui s'est heurté à des difficultés ces derniers mois. Son déploiement a été perturbé à cause d'une vingtaine d'effets secondaires graves, tous chez des personnes âgées, dont au moins un décès, survenus lors de la campagne de vaccination contre le chikungunya sur l’île de La Réunion, frappée en début d'année par une épidémie majeure de chikungunya.
Pour les plus de 65 ans, le vaccin avait vite été suspendu par la France, puis par l'Union européenne.
L’Europe a néanmoins réautorisé le vaccin en juillet pour les plus de 65 ans, jugeant que ces effets secondaires ne remettaient pas en cause son intérêt contre une maladie particulièrement à risque chez les plus âgés. Mais la France a annoncé la semaine dernière que ce vaccin restait contre-indiqué aux plus de 65 ans en attendant une nouvelle évaluation début 2026.
Le chikungunya, jusqu'alors circonscrit aux zones tropicales, s'étend désormais dans des régions tempérées sur fond de réchauffement climatique. La France recense plus de 600 cas autochtones en métropole depuis le début du printemps, selon les données de Santé publique France arrêtées au 29 septembre, un niveau inédit.
Les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine.
Quant aux cas importés de chikungunya, 1 000 cas ont été identifiés du 1er mai au 29 septembre 2025.
Dispositifs médicaux
Compresses stériles : des baisses de prix en vue
Ça s’en va et ça revient (ou pas)
Atropine Alcon 0,3 % : comment le remplacer ?
Ça vient de sortir
Ranexa, nouvelle spécialité de cardiologie
À savoir pour bien dispenser
Surveillance des patients sous clozapine