La mort de Jacques Servier a donné lieu à un concert d’injures rarement entendu en pareilles circonstances. Comme souvent dans la presse, la lapidation médiatique a hélas tenu lieu de vérité judiciaire. Si l’affaire du Médiator a incontestablement constitué « une tache », comme dit « Le Monde », il est absurde et injuste de réduire Jacques Servier, fondateur visionnaire d’une entreprise industrielle de grande valeur, à cette tache.
Jacques Servier était, quels que soient ses défauts, un pionnier du commerce extérieur de la France (sur les 7 milliards de balance positive à l’exportation que la France doit à l’industrie pharmaceutique, 2 sont attribuables aux Laboratoires Servier). S’il y a eu faute, la justice le dira et nous en rendrons compte. En revanche, pourquoi refuser de dire ici ce que l’industriel a fait en faveur de notre pays ?
Pourquoi bouder une entreprise française installée en Chine la première, en URSS également, animée par un esprit entrepreneurial que l’on aimerait voir plus souvent dans notre vieux pays paralysé par son carcan administratif ?
Le talent et le savoir-faire industriels de Servier sont-ils si honteux qu’il nous faille les critiquer, voire les lapider ?
Boudons-nous notre industrie de l’armement, notre savoir-faire à l’exportation de l’industrie nucléaire, pourtant plus discutables que l’industrie pharmaceutique ?
Faut-il tuer à jamais toute activité entrepreneuriale en France ?
Attendons donc avec plus de sérénité le jugement de l’affaire Médiator et saluons en passant le succès de l’entrepreneur hors norme que fut Jacques Servier.
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