Le laboratoire américain Eli Lilly a choisi de fabriquer en France l’Abasaglar, premier biosimilaire de Lantus, l’insuline vedette du laboratoire français Sanofi. En effet, c’est l’usine high-tech de Fegersheim, près de Strasbourg, qui sera le site de production pilote pour l’Abasaglar. De son côté, Sanofi développe actuellement Lispro, un biosimilaire d’Humalog, qui n’est autre qu’une insuline de… Lilly.
Rappelons que Lantus est le traitement le plus rentable de Sanofi, avec 6,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier. Or son brevet a expiré en février 2015, ce qui a laissé la porte ouverte au développement de biosimilaires du Lantus. Le premier entré dans la course étant l’Abasaglar, qui a nécessité cinq années de recherche par Eli Lilly avec son partenaire allemand Boehringer Ingelheim. Le médicament a obtenu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA) en septembre 2014. Il a déjà commencé à être vendu au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie ou encore au Japon. En France, son autorisation est attendue dans le courant du premier semestre 2016, et sa commercialisation aux États-Unis est prévue pour décembre 2016, sous réserve d’une approbation finale de l’agence américaine FDA.
Rappelons que, début 2014, Sanofi avait entamé une procédure juridique aux États-Unis contre Lilly, l’accusant d’avoir violé plusieurs brevets du Lantus pour produire son biosimilaire. Mais les deux groupes ont trouvé un accord à l’amiable fin septembre : Lilly a accepté de verser des redevances à Sanofi sur les ventes de son biosimilaire et de retarder de six mois son lancement aux États-Unis.
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