Télédéclaration de nutrivigilance

L'appel du pied de l'ANSES aux pharmaciens

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Publié le 16/02/2021
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À l’occasion de la refonte de son site de télédéclaration de nutrivigilance, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) rappelle l’importance de signaler tout effet indésirable lié à la consommation de certains produits alimentaires. Elle compte en particulier sur les pharmaciens pour les signalements concernant les compléments alimentaires.
Sur la nouvelle version du site de nutrivigilance, les informations peuvent être saisies plus rapidement et de manière plus précise

Sur la nouvelle version du site de nutrivigilance, les informations peuvent être saisies plus rapidement et de manière plus précise
Crédit photo : D.D.

Tout comme le dispositif de pharmacovigilance permet de collecter les effets indésirables liés aux médicaments, le dispositif de nutrivigilance poursuit le même objectif concernant certains produits alimentaires tels que les compléments alimentaires, les aliments ou boissons enrichis, les nouveaux aliments et nouveaux ingrédients, ou encore les produits destinés à l'alimentation de populations particulières (nourrissons, malades…). Afin de faciliter la télédéclaration des professionnels de santé, des producteurs et distributeurs, ainsi que des usagers, l’ANSES améliore son site de nutrivigilance et le rend plus intuitif et ergonomique. « En déclarant sur le site, ils contribuent ainsi à améliorer la connaissance des produits et la sécurité des consommateurs », explique-t-elle.

Selon le bilan des signalements en 2019, le dernier actuellement disponible, les télédéclarants sont très majoritairement les industriels (64 %), devant les centres antipoison (18 %) et les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV ; 12 %). Parmi les professions de santé, les pharmaciens sont en tête devant les hôpitaux et les médecins.

Optimiser les signalements

La majorité des produits faisant l’objet d’une nutrivigilance sont des compléments alimentaires (95 %). Étant vendus en officine, l’ANSES renouvelle son appel du pied pour favoriser l’implication des pharmaciens dans le dispositif. Elle recommande aux utilisateurs non seulement de toujours demander conseil au pharmacien car « les compléments alimentaires ne sont pas des produits anodins », mais aussi de se rapprocher d’un professionnel de santé pour réaliser la déclaration des effets indésirables afin d’optimiser les informations transmises à l’ANSES. En 2019, 52 % des signalements n’ont pas pu être correctement analysés par manque d’informations. C’est aussi la raison de la refonte du site de nutrivigilance : les informations peuvent être saisies plus rapidement et de manière plus précise. Ce qui permet à l’agence une action efficace en termes de contrôle des produits, modification d’un étiquetage, retrait de lots ou mise en garde.

Mélanie Mazière

Source : Le Quotidien du Pharmacien