Un défi pour le cabinet missionné, qui a néanmoins obtenu 2 300 réponses exploitables de la part de titulaires ayant répondu pour leurs salariés et de la part de collaborateurs eux-mêmes.
En extrapolant selon le nombre d’années de pratique professionnelle et la date d’ancienneté professionnelle, les statisticiens ont pu établir un « coefficient théorique », c’est-à-dire le coefficient qui devrait être théoriquement appliqué au salarié, pour le comparer avec le coefficient réel. Résultat à prendre avec des pincettes : 45 % des préparateurs se voient appliquer le bon coefficient. Quid des 55 % restants ? Un tiers d’entre eux seraient sous-cotés, un quart d’entre eux surcotés. L’écart constaté, qu’il soit inférieur ou supérieur au coefficient théorique, est d’un coefficient et les salariés sous-cotés sont plutôt en début de carrière. Chez les adjoints, 9 % seraient sous-cotés et 26 % surcotés, mais l’écart est cette fois de deux coefficients en cas de sous-cotation.
Un scandale pour les syndicats de salariés qui découvraient ces nouvelles données. Olivier Clarhaut, secrétaire générale de la fédération FO branche pharmacie s’est insurgé contre les insinuations de biais de méthodologie : « Il y a des salariés de la pharmacie qui ne bénéficient pas des coefficients qui doivent leur être attribués, ce qui a des conséquences sur leur niveau de rémunération. Il faut en prendre acte ! » D’autant que la fédération FO pharmacie a mené sa propre enquête auprès de ses adhérents dont elle va dévoiler les résultats d’ici à 15 jours. Selon ses données, 25 % des préparateurs et 15 % des adjoints ont un coefficient inférieur à celui auquel ils peuvent prétendre. De son côté, l’UNSA estime qu'il faut surtout éviter d’utiliser les termes de « sur et sous cotation » qui n’ont pas lieu d’être. « Un salarié à qui on attribue un salaire supérieur aux minima conventionnels auquel il a le droit, c’est du fait de ses compétences. Mais on ne devrait pas avoir de salariés avec des minima conventionnels inférieurs à ceux auxquels ils peuvent prétendre. » L’ensemble des syndicats de salariés souhaite revenir sérieusement sur le sujet.
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