La notion de plateforme de vente en ligne sera supprimée des dispositions du projet de loi de simplification de l'action publique sur la commercialisation des médicaments en ligne, a indiqué cet après-midi au Sénat le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran.
« J'entends que, dans ce projet, le mot plateforme puisse inquiéter voire parfois choquer », a déclaré Olivier Véran, en réponse au sénateur Daniel Chasseing (Corrèze, LIRT) qui se faisait l'écho des inquiétudes des pharmaciens. « Le gouvernement n'a jamais eu l'intention d'aller vers des plateformes de vente en ligne de médicaments de type Amazon ou autres, a assuré le ministre, le texte (du projet de loi) prévoit bien que cette activité doit rester sous la seule responsabilité du pharmacien d'officine. » Mais « pour couper court à tout risque, des amendements seront déposés pour clarifier les dispositions applicables et supprimer jusqu'à la notion même de plateforme », a annoncé Olivier Véran.
L'ensemble de la profession (Ordre, syndicats et étudiants) avait été auditionné la veille par les sénateurs et avait manifesté son inquiétude face à ce projet qui semblait préparer l'arrivée d'opérateurs de type Amazon pour la vente de médicaments en France. Pour le ministre de la Santé, « ces mesures de simplification ne doivent pas fragiliser les officines dont la présence est indispensable sur le territoire ». « Les pharmacies sont des maillons essentiels de l'accès aux soins », a-t-il souligné.
L'article 34 du projet de loi d'accélération et de simplification de l'action publique (ASAP) prévoit de supprimer la demande d'autorisation préalable auprès de l'agence régionale de santé et d'élargir « le périmètre des lieux possibles » pour les ventes en ligne, permettant notamment aux pharmacies de mutualiser leurs moyens pour construire un site commun, ce qui aiderait les plus petites d'entre elles à se lancer sur Internet.
Avec l'AFP
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