High-tech

Une puce qui remplace tous les moniteurs

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Publié le 27/05/2019
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Le monitoring des activités vitales est nécessaire dans de nombreuses situations. Dans les chambres des hôpitaux, bien sûr, mais aussi pour surveiller les personnes dépendantes, celles souffrant d'apnée du sommeil, ou encore certains nourrissons. Aussi miniaturisée soit-elle, la surveillance électronique passe habituellement par l'utilisation d'appareils connectés à la personne (elle-même équipée de capteurs)… et au réseau électrique. Neteera, une start-up israélienne semble avoir trouvé la solution pour un monitoring totalement émancipé des machines et des capteurs. Présentée, et soutenue par Sanofi, lors du récent salon VivaTech, cette puce miniature figure un concentré de technologie qui réunit plusieurs monitorings sur 3 cm2. Sur le plan technologique, la puce Neteera fonctionne comme un radar haute résolution et haute fréquence qui parvient, en continu, à capter les signes vitaux et à les traduire en données interprétables. Cela paraît presque incroyable (ne me demandez pas comment ça fonctionne), mais sans aucun fil, capteur ou électrodes, la puce est capable de suivre en direct le rythme de votre respiration, celui de votre cœur, d'identifier les mouvements de votre corps, et de repérer une éventuelle chute… Pour cela, il suffit de disposer la micro-puce au plafond de la chambre d'hôpital, ou à proximité du couffin de bébé. Des essais réalisés dans des voitures autonomes ont également trouvé des applications. En pratique, le radar va se caler sur une fréquence bien particulière, apte à saisir vos propres signaux vitaux. Il saura alors détecter les micro-mouvements de la peau et les traduira en données médicales. Comme on pouvait s'en douter, cette invention - qui semble presque trop belle pour être vraie -, séduit déjà de nombreux acteurs de la santé numérique, mais aussi l'industrie automobile et même la NASA. Lequel de ces trois monstres de l'innovation saura le premier dresser cette drôle de puce ? À suivre…

Didier Doukhan

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3523