LES GOUVERNEMENTS se suivent et les rapports demandant l’ouverture du monopole de dispensation des officines se ressemblent. À la fin de l’année 2007, l’homme d’affaires Charles Beigbeder remet au secrétaire d’État à la Consommation de l’époque, Luc Chatel, un rapport dans lequel il affirme que « la mesure la plus urgente consiste sans doute à lever le monopole officinal sur les médicaments sans ordonnance ». Car, pour lui, la vente libre des médicaments OTC pourrait être l’un des leviers de la relance du pouvoir d’achat en France. Le document trouve peu d’écho. Mais quelques semaines plus tard, rebelote, c’est au tour de Jacques Attali de proposer d’abattre ce pilier de l’officine parmi ses 300 propositions pour libérer la croissance française. Au programme, un monopole limité aux seuls médicaments sur ordonnance, mais aussi la suppression du numerus clausus à l’installation et l’ouverture du capital des pharmacies à des non diplômés. Nicolas Sarkozy coupe court à la polémique suscitée par ce rapport au sein de la profession et prend la défense des pharmaciens. Ce qui n’empêche pas Robert Rochefort, alors directeur du CREDOC*, de proposer lui aussi, au printemps 2008, de vendre des produits pharmaceutiques en dehors du réseau officinal, par exemple dans les débits de tabac. Quelques mois après, le sénateur centriste, Jean-Jacques Jégou y va lui aussi de sa proposition de vendre des médicaments non soumis à prescription dans les grandes surfaces, mais par des docteurs en pharmacie. Puis, plus rien. Jusqu’à la veille de Noël 2013 où le projet est ressorti par l’Autorité de la concurrence. Revigoré par la récente sortie du monopole des tests de grossesse, Michel-Edouard Leclerc claironne qu’il vendra bientôt des médicaments dans ses magasins. Ce sera « dans un espace dédié, sous le contrôle d’un pharmacien, qui a les mêmes obligations qu’un officinal », détaille-t-il, tout en garantissant que « l’on ne mettra pas de médicaments entre les petits pois et les carottes ».
Un combat incessant Abonné
Publié le 17/03/2014
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*Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.
C. M.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3077
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