Selon le 8e observatoire des professions libérales de santé de CMV Médiforce, filiale de BNP Paribas qui accompagne les libéraux de santé dans leurs besoins de financement, 85 % d’entre eux sont satisfaits de leur métier (+10 points). Le moral est au plus haut, à l’exception des pharmaciens qui tirent les chiffres vers le bas avec une satisfaction qui stagne à 67 %, loin derrière les 95 % des ophtalmologues ou les 90 % des infirmières.
Sur les sept métiers passés au crible – médecins, kinésithérapeutes/ostéopathes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, pharmaciens, ophtalmologues, radiologues – les officinaux sont les moins optimistes, les moins satisfaits de leur métier et les moins susceptibles de recommander aux jeunes de choisir pharmacie. Seulement 19 % d’entre eux recommanderaient leur métier. C’est peu, et beaucoup moins que d’autres professionnels de santé, mais c’est mieux que les chiffres du précédent observatoire de CMV Médiforce où seulement 17 % des pharmaciens recommandaient leur métier. En cause ? « Les contraintes administratives et budgétaires découlant des dernières réformes », selon Pascal Neumayer, directeur général de CMV Médiforce. Néanmoins, les pharmaciens se disent fiers de leur métier (86 %), ils considèrent qu'ils apportent une réelle contribution à la société (90 %) et ils trouvent l'épanouissement dans la relation avec le patient.
L’ensemble des sept professions libérales a été interrogé sur les nouvelles mesures, issues de lois et de réformes récentes, les concernant directement. Sans surprise, des différences apparaissent selon les items. Ainsi, le DMP est plébiscité à 78 % des 484 répondants, les médecins se montrant les moins favorables (62 %). Au global, 62 % sont favorables à la reconnaissance et l’extension des pratiques avancées pour les infirmières, 61 % au développement de la téléconsultation pour lutter contre les déserts médicaux, 60 % à la généralisation de la e-prescription remboursée et à la prise de rendez-vous en ligne… mais on tombe à 47 % lorsque l’étude évoque « l’autorisation pour les pharmaciens de prescrire des médicaments dans les maladies bénignes ».
Les médecins (18 %) et les ophtalmologues (33 %) se montrent les plus défavorables à l’idée. Mais le vocabulaire utilisé par l’étude peut être considéré comme un biais. Si la dispensation sous protocole – de son vrai nom – est envisagée pour certaines pathologies bénignes, celle-ci se ferait selon un protocole décidé en amont avec le médecin et en toute interprofessionnalité… Une procédure, à laquelle 79 % des pharmaciens sont favorables, bien éloignée d’une « prescription » pharmaceutique comme évoquée dans cet observatoire.
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