L’ORDRE national des pharmaciens a rendues publiques la semaine dernière les statistiques relatives à la sécurité des officines en 2011. 176 déclarations d’agressions ont été adressées à l’institution durant l’année écoulée, soit 57 % de plus qu’en 2010 (112). « Mais attention, s’empresse de préciser Isabelle Adenot, il ne faudrait pas conclure trop vite que l’insécurité a augmenté dans les mêmes proportions dans les officines françaises. » En effet, explique la présidente de l’Ordre, il faut se rappeler que 2011 a vu la signature du protocole renforçant la coopération entre les Ordres et les services compétents en matière de prévention de la violence. Et que le dispositif invitant les pharmaciens à déclarer les agressions a fait l’objet d’une large communication auprès des professionnels.
En 2011, 16,9 % des agressions ont été des vols à main armée, 14,9 % des agressions physiques ayant provoqué un arrêt de travail, mais, surtout, observe Alain Marcillac, responsable du dossier sécurité à l’Ordre, « il faut noter l’augmentation importante du nombre des agressions verbales, qui sont de plus en plus violentes ». Autre constat : près de 30 % des pharmaciens déclarants à l’Ordre n’ont pas porté plainte. « À savoir également, relève Isabelle Adenot, 75 % des pharmacies qui ont déclaré des agressions sont équipées d’un dispositif de télésurveillance. »
Pour encourager les confrères à adresser à l’Ordre leurs déclarations, un formulaire de déclaration en ligne sera bientôt accessible sur le site de l’Ordre. « Et, pour avoir une vision encore plus globale de l’insécurité vécue par la profession, le dispositif sera en outre ouvert à tous les pharmaciens, quel que soit son métier », précise enfin Alain Marcillac.
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