Le premier cas de dengue autochtone de l’année a été identifié en région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le même temps, neuf cas de transmission autochtone de chikungunya ont été identifiés, constituant les foyers les plus précoces et les plus nombreux jamais enregistrés en métropole. Transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus), ces deux virus font craindre une transmission épidémique accrue durant l’été.
Le risque de transmission des virus de la dengue et du chikungunya, par le vecteur Aedes albopictus ou moustique tigre, est désormais « important » dans l’Hexagone, alerte Santé publique France. La situation est inédite cette année : les premiers cas autochtones de chikungunya ont été détectés dès le mois de juin, soit plus tôt que les années précédentes, et touchent certaines régions pour la première fois, comme le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine. Par ailleurs, le premier cas de dengue autochtone a été identifié le 1er juillet, à Saint-Chamond (Loire), en région Auvergne-Rhône-Alpes.
À ce jour, dix épisodes de transmission autochtone d’arboviroses ont été identifiés entre le 1er mai, début de la surveillance renforcée, et le 8 juillet. Ils se situent dans les régions PACA, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, auxquelles s’ajoutent les régions Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. « D’autres cas seront vraisemblablement identifiés dans l’Hexagone, y compris en dehors des zones habituellement concernées », prévient Santé publique France, compte tenu du nombre de foyers actuels. L’agence sanitaire précise qu’aucun autre épisode de transmission autochtone n’a été mis en évidence en Europe.
En ce qui concerne les cas importés, « malgré une baisse de leur nombre, notamment ceux en provenance de La Réunion et de l’océan Indien, leur niveau contribue de favoriser l’apparition de transmissions autochtones dans l’Hexagone, explique le bulletin de Santé publique France. La souche circulante à La Réunion, bien adaptée au moustique Aedes albopictus, facilite cette transmission. » À ce jour, pour au moins quatre cas de transmission autochtone, des cas importés en provenance de La Réunion ont été identifiés à proximité des foyers et sont probablement à l’origine de la transmission locale.
Les cas importés de dengue, principalement issus des Antilles françaises et de la Polynésie française, sont au nombre de 552 au 1er juillet.
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