S’il existe à une fréquence d’un cas sur 398 000 (Pfizer) et d’un cas sur 340 000 (Moderna) après la troisième dose de vaccin, le risque de myocardite est plus faible qu'après la deuxième dose et diminue avec l’allongement du délai entre les doses successives.
EPI-PHARE, le groupement d’intérêt scientifique de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’assurance-maladie, parvient à cette conclusion après avoir étudié l’ensemble des cas de myocardite chez 4 890 personnes de 12 ans et plus admises dans les hôpitaux entre le 27 décembre 2020 et le 31 janvier 2022 (48 900 témoins). Dans une précédente étude, EPI-PHARE avait démontré un risque accru mais peu fréquent de myocardite dans la semaine suivant la vaccination contre le Covid-19 par les vaccins à ARNm, en particulier après la deuxième dose du vaccin Spikevax (Moderna) chez les hommes et les femmes âgés de 12 à 50 ans. Cette nouvelle étude visait à mesurer l'incidence du premier rappel (troisième dose) et du délai entre les doses de l’autre sur le risque de myocardite.
« L’excès de cas de myocardites associé à la troisième dose est estimé globalement à 0,25 cas pour 100 000 doses du vaccin Comirnaty et 0,29 cas pour 100 000 doses du vaccin Spikevax, correspondant à 1 cas de myocardite attribuable à la vaccination pour l’administration de 398 000 troisièmes doses de Comirnaty et de 340 000 troisièmes doses de Spikevax », relève l’étude, notant une majoration des excès de cas chez les hommes de moins de 30 ans, avec un maximum de 1,2 cas pour 100 000 troisièmes doses de Comirnaty, soit un 1 cas de myocardite pour 87 000 troisièmes doses.
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