Six mois après la fermeture de son officine, le village gersois de Puycasquier devrait être l’un des premiers en France à bénéficier d’une antenne de pharmacie. Un projet notamment soutenu par le maire de la commune et l’ancien titulaire de l’officine fermée. Ouverture espérée au mois de juillet.
C’est le député (Renaissance) de la 1re circonscription du Gers, Jean-René Cazeneuve, qui a lui-même annoncé la bonne nouvelle dans un communiqué, comme relaté dans un article de « La Dépêche du Midi ». Après de longues semaines d’attente, depuis le feu vert de l’agence régionale de santé d’Occitanie fin janvier, l’antenne de pharmacie de Puycasquier, village gersois de 430 habitants, devrait bel et bien ouvrir. Cet été si tout va bien. « Je me réjouis de l’avis favorable émis dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale, autorisant l’expérimentation d’une antenne de pharmacie à Puycasquier. Ce projet, porté avec détermination par le pharmacien local et monsieur le maire (…) constitue une avancée majeure pour l’accès aux médicaments en milieu rural. (…) Je reste aux côtés des porteurs du projet dans l’attente de la publication prochaine de l’arrêté ministériel définitif, qui permettra la mise en œuvre concrète de cette antenne », s’est félicité l’élu. Le maire du village, Louis Turchi, a également confirmé le 2 juin au « Quotidien du pharmacien » que l’arrêté avait bien été signé. « Maintenant, nous attendons le numéro d’agrément pour que le pharmacien puisse démarrer. Nous espérons une ouverture autour de la date du 1er juillet », complète l’édile. L’expérimentation, qui fera l’objet d’un suivi régulier, doit durer pendant 5 ans.
Si tout se déroule comme prévu, le village de Puycasquier ne restera donc que six mois sans pharmacie. En janvier, le titulaire, Frank Debant, avait baissé le rideau de son établissement, faute de repreneur. Fatigué après 26 ans passés à tête de l’officine, le pharmacien, qui travaillait seul ces dernières années, a finalement accepté de s’occuper de l’antenne. « Le titulaire de la pharmacie-mère ne trouvait personne pour venir s’occuper de l’antenne donc j’ai accepté de m’en charger. Habitant moi-même au village, je ne me voyais pas refuser même si ce n’était pas ce que j’avais prévu au départ », nous confiait Frank Debant en février. L’antenne sera en effet sous la responsabilité d’une pharmacie-mère, située à Auch, préfecture du département. Son titulaire, Éric Milleret, a été à l’origine de la création de la pharmacie de Puycasquier, qu’il a dirigée pendant 13 ans avant de passer la main à Frank Debant. Pour les deux pharmaciens comme pour le maire de Puycasquier, laisser les habitants de ce village, où ne passe aucun transport en commun et où 30 % de la population a plus de 60 ans, sans le service de proximité essentiel qu’offre une pharmacie était inconcevable. Une fois opérationnelle, l’antenne de Puycasquier ne sera ouverte que le matin. Suffisant pour que les habitants du village n’aient plus besoin de faire plus de 20 km aller-retour pour obtenir leurs médicaments.
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