La manif… à Tours

À Tours, des pyramides de cartons DASRI devant la Préfecture

Par
Publié le 18/09/2025
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : F. Colin

Plus de 400 manifestants se sont mobilisés entre 10 heures et midi, à Tours, en Indre-et-Loire, département où 90 % des pharmacies étaient grévistes, et aucune réquisition n’a été faite dans 6 des 9 secteurs. « C’était davantage que le 30 mai 2024 », se félicite Nicolas Hay, titulaire à Vernou-sur-Brenne et vice-président du syndicat dans le 37. « Quelques orthophonistes sont venus. Nous avions aussi sollicité les kinésithérapeutes, mais il semble qu’ils soient très peu coordonnés en Indre-et-Loire et nous n’avons pas eu de retour », regrette-t-il.

La manifestation, partie de façon très calme, presque silencieuse, a fini par devenir joyeuse, notamment grâce à l’animation pilotée par des étudiants et des jeunes pharmaciens et préparateurs. Les plus de 130 officines représentées avaient chacune apporté un carton de DASRI. Les boîtes ont été entassées en pyramide devant la Préfecture et devant la CPAM. L’idée était d’interpeller sur le thème : « Et demain, quand votre pharmacie sera fermée, qui récupérera les DASRI ? », explique Nicolas Hay, qui entendait être compris des patients. Lors de ces arrêts stratégiques, les manifestants tapaient dans leurs mains, scandaient le slogan « Pharmacies en danger, votre santé menacée » et des fumigènes verts complétaient le tableau. Tout au long du défilé, il était proposé aux passants de signer la pétition nationale, grâce à un QR code.

Mais surtout, une délégation comprenant des représentants du conseil de l’Ordre, de CPTS, de l’URPS, de la FSPF et de l’USPO a été reçue par la direction de la gestion des risques de la CPAM pendant une trentaine de minutes. Le temps de constater que « ces gens connaissent bien nos problématiques. Ils savent que l’arrêté du 4 août est injuste. Comme nous, ils voient d’autres économies possibles sur les hybrides, sur les biosimilaires… Si on passait les biosimilaires à 40 % comme pour les génériques, on pourrait davantage motiver les officinaux à les délivrer. De même, il faudrait instaurer le tiers payant contre biosimilaire », conclut le syndicaliste.


Source : lequotidiendupharmacien.fr