À force d'être nouvelles, les missions du pharmacien finiraient-elles par entrer dans la normalité ? C'est ce qu'on observe aujourd'hui, mais l'intégration de nouveaux gestes dans l'exercice officinal n'a pas toujours été une évidence. Il faut ainsi remonter à 1998 pour voir le droit de substitution accordé aux pharmaciens inaugurer cette nouvelle ère de l'histoire professionnelle. Et attendre 2009 pour que la loi Hôpital, patients, santé et Territoires (HPST) scelle l'acte de naissance des nouvelles missions. D'autres évolutions, conventionnelles celles-là, créeront par la suite les entretiens d'accompagnement des patients asthmatiques ou sous AVK (2012). Mais c'est bien la convention pharmaceutique de 2017, celle qui consacre l'arrivée de l'honoraire, qui ouvre véritablement la voie aux nouvelles missions. Celles-ci éclosent lentement, mais régulièrement. Jusqu'à 2020… où un certain coronavirus vient donner un coup d'accélérateur à ces évolutions. Dans l'urgence de la crise, les officinaux se voient confier la vaccination, la réalisation de tests, le renouvellement d'ordonnance… Certaines missions perdurent. D'autres disparaissent. Mais au-delà, reste encore certains freins à leur diffusion, notamment du fait de l'impossibilité pour les pharmaciens de communiquer sur les missions qu'ils effectuent. Toujours suspendue aux évolutions du code de déontologie, une bonne part des compétences officinales reste un « savoir-faire » interdit de « faire savoir ».
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Savoir-faire et faire savoir
Par Didier Doukhan - Publié le 23/02/2023

Nouvelles missions, nouvel espace de santé...
BURGER / PHANIE
Didier Doukhan
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