L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’insurge contre la baisse annoncée de la rémunération des tests antigéniques (TAG) à 15 euros.
De 25 euros, la rémunération des tests antigéniques (TAG) est tombée à 20 euros au 15 février. Une seconde baisse avait été annoncée, devant faire passer cette rémunération à 15 euros au 15 mars. Si cette dernière n'a pas encore été mise en place, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) prend les devants pour la bloquer. En effet, si elle devenait effective, la profession subirait une réduction de 40 % de sa rémunération sur les TAG, insiste le syndicat qui dénonce l’attitude de la caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM). « Maintenant que la nouvelle convention pharmaceutique est signée, la CNAM souhaite à nouveau contrôler le coût des dépistages pour les pharmaciens », remarque-t-il. Or l’USPO estime se battre seule contre cette décision « injuste et humiliante » . Elle regrette « l'absence de mobilisation de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) (…) incompréhensible au regard de l'immense investissement des officines dans la stratégie de dépistage et de vaccination ».
Renaud Nadjahi, président de l’USPO des Yvelines et président de l'URPS pharmaciens d'Île-de-France, comprend d’autant moins l’attitude de l’assurance-maladie que la profession, « accusée aujourd’hui d’avoir profité de la situation » a agi « à la demande du gouvernement ». « Cette nouvelle dévalorisation de leur travail fait très mal à mes confrères », assène-t-il, promettant que si cette deuxième baisse venait à être effective, « les pharmaciens ne répondraient plus présents lors d’une prochaine vague ». Une menace brandie alors que le taux de positivité est à nouveau à la hausse.
La situation serait difficilement tenable pour la profession, car « la rémunération du diagnostic, de l’enregistrement et du rendu du résultat est censée passer de 10,40 euros à 40 centimes. C'est une insulte à notre diplôme et notre travail. Qui voudrait travailler pour cette somme ? », interroge Renaud Nadjahi, soulignant que les pharmaciens sont les seuls à subir une telle baisse de rémunération.
L’USPO demande à la FSPF de la rejoindre pour contrer la mesure de la CNAM. Le syndicat s’adresse par ailleurs aux confrères afin qu’ils saisissent de toute urgence leurs élus locaux, les CPAM et l’ARS. Par ailleurs, les pharmaciens sont invités à répondre à l’enquête mise en ligne par l'USPO.
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