Pour lutter contre les déserts médicaux, le nouveau ministre de la santé, Aurélien Rousseau, ne compte pas passer par la coercition pour réguler l'installation des médecins.
Fraîchement nommé Avenue de Ségur, Aurélien Rousseau a accordé une interview au journal « Le Monde » le 31 juillet. Un entretien dans lequel il se dit clairement défavorable à la coercition pour réguler l'installation des médecins libéraux. Une mesure récemment débattue à l'Assemblée nationale et qui revient sans cesse dans le débat lorsqu'il s'agit d'évoquer la problématique des déserts médicaux. « Je fais partie de ceux qui pensent que la coercition n’est pas la solution, parce qu’elle ne fonctionne pas quand il n’y a pas assez de médecins », estime en effet Aurélien Rousseau. Pour le ministre, la coercition serait même contre-productive car elle provoquerait « un phénomène de fuite ». Une position en tout point semblable à celle de son prédécesseur, François Braun, qui considérait lui aussi que l'adoption de mesures visant à contraindre l'installation des médecins ne feraient que « dégrader encore plus l'offre de soins ».
Pour favoriser l'accès aux soins des patients, Aurélien Rousseau souhaite utiliser d'autres leviers. « Notre vrai défi, en attendant que la levée du numerus clausus fasse ses effets, c’est de développer des solutions pour libérer du temps médical, c’est permettre à la médecine de ville d’avoir un exercice professionnel collectif, dans le dialogue avec l’hôpital et les autres professions ». En visite en Dordogne le 31 juillet, Aurélien Rousseau a également confirmé, dans les colonnes du journal « Sud-Ouest », son intention de favoriser le partage des tâches entre les professions de santé. « De trop nombreux citoyens se trouvent face à une difficulté de trouver un médecin traitant, il faut arriver à renverser la logique et aider les professionnels de santé à se regrouper, à travailler ensemble. » Le ministre souhaite notamment « laisser vivre des initiatives locales originales, les accompagner. Il faut que les pouvoirs publics facilitent ces expériences », estime-t-il.
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