À peine mis en place, les honoraires à la boîte suscitent des interrogations : faut-il les facturer aux patients lorsque la dispensation s’effectue sans ordonnance ? Beaucoup de pharmaciens se posent la question et la tension monte même entre groupements après que l’un d’entre eux ait envisagé de l’offrir aux clients de ses pharmacies adhérentes.
Mais le débat échappe à la profession et la presse grand public s’empare du sujet, persuadée de lever un lièvre. Le journal « L’Humanité » consacre ainsi un article aux honoraires, y voyant là une disposition mise en place à l’insu des patients et permettant aux officinaux de se remplir les poches sur le dos des malades. « À l’heure où de plus en plus de patients se voient contraints de diminuer leurs dépenses de santé, une réforme passée quasiment inaperçue grève encore un peu plus le budget santé des Français », peut-on ainsi lire dans l’édition du 15 mai 2015 du journal fondé par Jean Jaurès.
Quelques mois plus tard, c’est au tour des inspecteurs de la DGCCRF de mettre leur grain de sel. Ils reprochent aux pharmaciens de prélever systématiquement les honoraires à la boîte, alors que selon eux, ils ne peuvent être facturés que pour les spécialités prescrites et prises en charge par l’assurance-maladie. Une lecture bien différente de celle du ministère de la Santé pour qui la réforme de la rémunération « s’applique à l’ensemble des médicaments remboursables, qu’ils aient été prescrits ou non ». Quoi qu’il en soit, la situation sera bientôt tranchée. La loi de santé, qui devrait prochainement paraître au « Journal officiel », prévoit en effet que le gouvernement précise par ordonnance les composantes de la rémunération du pharmacien d’officine, mettant ainsi fin à toute contestation de l’honoraire de dispensation par l’administration. Et du même coup par les patients.
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