La profession n’y croyait plus. Près de dix ans auront été nécessaires pour voir la parution du décret fixant les services et les prestations que sont autorisés à proposer, contre rémunération, les pharmaciens d’officine. Il a enfin été publié le 5 octobre 2018 au « Journal officiel ».
Ces précisions étaient en effet très attendues puisque le texte permet désormais aux officinaux de réaliser des conseils et des prestations afin de favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des patients. Au rang de ces services, qui pourront être rémunérés, la préparation des doses à administrer (PDA) ou la livraison à domicile. L’imagination est désormais au pouvoir dans les officines. Car ce texte offre ainsi aux pharmaciens une nouvelle latitude pour valoriser leurs compétences au travers de prestations facultatives qui n’entreront pas nécessairement dans le cadre conventionnel. Ce qui n’empêchera pas, précisent les syndicats de négocier avec l’assurance-maladie, voire avec les complémentaires sur la prise en charge de la PDA ou de la livraison à domicile.
Mais ce décret va bien au-delà de ces actes concrets. Il stipule aussi que les officinaux peuvent mettre en place des actions de suivi et d’accompagnement pharmaceutiques, ainsi que des actions de prévention et de promotion de la santé. Les officinaux sont également habilités à participer à des actions d’évaluation en vie réelle des médicaments, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique avec les autorités sanitaires. Ou encore au dépistage des maladies infectieuses et des maladies non transmissibles, sans désormais être remis en cause par d’autres professions de santé.
Toujours dans l’objectif de renforcer l’ancrage du pharmacien, professionnel de santé, dans le parcours de soins du patient, le décret officialise la participation de l’officinal à la coordination des soins en collaboration avec les autres professionnels au sein d’un parcours de soins coordonné par le médecin.
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