Emmanuel Macron a visité ce mardi matin en Ardèche le site du Laboratoire Aguettant. Le chef de l'État a annoncé la relocalisation prochaine de la production de 25 médicaments essentiels pour lutter contre les pénuries.
Le 13 juin, Emmanuel Macron s'est rendu sur le site du Laboratoire Aguettant, spécialisé dans la fabrication de médicaments injectables, notamment pour l'anesthésie-réanimation. À l’issue de sa visite, le président de la République a pris la parole : « Avec le Covid, on a fait l'expérience collective de la dépendance », a-t-il commencé par rappeler. Pour ne plus revivre cette expérience, il souhaite s'appuyer sur « trois piliers : réindustrialiser, regagner en souveraineté, décarboner ».
Il a ensuite évoqué la fameuse liste des spécialités essentielles qui devront faire l'objet de mesures renforcées pour limiter le risque de pénuries ou de tensions d'approvisionnement. Cette liste, initialement attendue pour la fin mai, doit être annoncée par le ministre de la Santé aujourd'hui même. Elle devrait comporter 450 médicaments prioritaires sur lesquels « on n'a pas le droit d'avoir de faiblesse, on doit sécuriser nos chaînes en relocalisant ou en diversifiant », selon les mots du chef de l'État. Dans cette liste, qui sera « évolutive » on trouve notamment une cinquantaine de médicaments essentiels pour lesquels la dépendance de la France est avérée et dont il faut relocaliser la production. La moitié d'entre eux, 25 donc, « verront leur production relocalisée ou augmentée significativement (...) dans les semaines à venir », a promis Emmanuel Macron. « L'intégralité de chaîne de valeur du midazolam, essentiel pour nos produits d'anesthésie-réanimation, va être relocalisée des intrants aux produits finis », a-t-il détaillé. Le locataire de l'Élysée a aussi annoncé que la production de la morphine et de six anticancéreux allait être également relocalisée.
Emmanuel Macron a par ailleurs plaidé pour une simplification des essais cliniques et appelé à encourager « l'achat innovant des technologiques » avec comme objectif « 20 biomédicaments en France ». Conscient que des pénuries et des tensions allaient toujours être observées dans les prochains mois, le chef de l'État a par ailleurs confirmé la mise en place « d'un plan blanc du médicament », pour les pénuries les plus critiques.
Dans un tweet publié ce mardi en amont de sa visite, Emanuel Macron avait déjà rappelé l'importance de relocaliser la production de certains médicaments afin de lutter contre les pénuries et tensions d'approvisionnement. « Trop d’entre nous sommes confrontés à des pénuries dans nos pharmacies. Que ce soit pour des médicaments courants et bien connus, comme pour des traitements vitaux, les délais sont parfois trop longs et l’accès, trop difficile. C’est inacceptable et nous déployons chaque jour des solutions pour résoudre ces difficultés. Mais il nous faut aller plus loin. Comme nous l’avait déjà enseigné la crise du Covid, déléguer à d’autres la production de nos produits pharmaceutiques essentiels est une impasse pour le pays », a écrit le chef de l'État, avant de faire une première annonce. « Par exemple, l’amoxicilline, un antibiotique que beaucoup de familles connaissent bien : le groupe britannique GSK va investir 22 millions d’euros sur son site de Mayenne pour moderniser ses unités de production existantes, avec également un plan de recrutements ».
Trop d’entre nous sommes confrontés à des pénuries dans nos pharmacies.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 13, 2023
Que ce soit pour des médicaments courants et bien connus, comme pour des traitements vitaux, les délais sont parfois trop longs et l’accès, trop difficile.
C’est inacceptable…
Un autre tweet du président présentant les 8 nouveaux sites de relocalisation
Nous investissons plus de 160 millions d’euros pour renforcer notre souveraineté sanitaire et relocaliser en France la production de nos médicaments essentiels. pic.twitter.com/3x6Ap3Tq4M
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 13, 2023
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