Pour la FSPF, le compte n’y est toujours pas. Le syndicat avait multiplié ses alertes au cours des derniers mois sur l’effondrement de l’économie officinale. Elle voit ses critiques de l’avenant 11 confirmées au regard des chiffres de l’observatoire conventionnel du suivi de la rémunération du 5 juin.
En dépit d’une évolution de 1,1 % de la rémunération totale de l’officine (voir article « abonné »), « le niveau de rémunération reste inférieur à celui de 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n° 11. La rémunération globale du réseau recule même de 1,5 % entre 2018 et 2016 », analyse le syndicat, qui avait refusé de signer l’avenant 11 en juillet 2017. Dans cette logique, la FSPF estime que cette chute étant supérieure à 1 %, elle est « de nature à déclencher la clause de revoyure prévue par l’avenant n° 11 » et par conséquent « entraîne l’ouverture de négociations en 2021 ».
Selon ses analyses s’appuyant sur les données de la profession (IQVIA – Pharmastat), la FSPF affirme que les chiffres ne seraient pas si optimistes que ceux diffusés par l’assurance-maladie. Le syndicat s’étonne, dans ces conditions, que la clause de sauvegarde individuelle n’ait pas fait l’objet d’une proposition concrète par l’assurance maladie. L’avenant n° 11 prévoyait en effet que ce dispositif soit activé « si la rémunération d’une officine se trouvait pénalisée par la nouvelle marge ».
Enfin, dernière réserve émise par la FSPF. Un déremboursement de l’homéopathie risque de coûter cher à la profession. En effet, rappelle le syndicat, un taux de marge de 10 % sur la première tranche de la MDL, en plus de l’honoraire de 1 euro par boîte, a été instauré par les signataires de l’avenant 11. En 2018, la marge réglementée sur les spécialités homéopathiques a rapporté 9 millions d’euros supplémentaires à la profession. Ce gain risque d’être hypothéqué par le déremboursement susceptible d’être annoncé le 28 juin. Raison de plus pour la FSPF pour réclamer une augmentation des honoraires.
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