Pour la treizième année consécutive, les comptes de la Sécurité sociale sont dans le rouge. Et selon le rapport annuel de la Cour des comptes publié aujourd’hui, ils risquent de le rester encore longtemps, tant le déficit, bien qu’en réduction constante, reste à un niveau élevé : 13,2 milliards d’euros pour 2014, soit 2,2 milliards d’euros de moins qu’en 2013.
La branche maladie voit à nouveau sa situation s’aggraver et ce, comme le relèvent les sages, en dépit d’une réorganisation de l’offre de soins depuis 20 ans. Son déficit atteint 6,5 milliards en 2014, (7,2 milliards en 2015 selon les estimations), et plombe pour moitié les comptes de la Sécurité sociale. Les dépenses en soins de ville ont ainsi progressé de 2,9 % en 2014.
C’est dire si on est encore loin du retour à l’équilibre promis par le gouvernement pour 2017. La Cour des comptes estime même que la baisse du déficit pourrait marquer le pas « en raison d’une progression moins forte des recettes et d’une croissance toujours soutenue des dépenses ». Et d’envisager « dans le meilleur des cas », un retour à l’équilibre au-delà de 2020.
Ce bilan « décevant » n’empêche pas Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, de souligner que « des marges de manœuvres importantes existent pour réduire ce déficit ». Ainsi, le rapport pointe du doigt les dépenses galopantes liées aux soins dispensés par les infirmiers et les kinésithérapeutes libéraux (10 milliards d’euros) et préconise une régulation plus rigoureuse de leur démographie. De même, dans le cadre du traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale, dont le coût augmente de 4,9 % chaque année, la pratique de dialyse à domicile pourrait être source d’économies nouvelles.
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