Près de la moitié des petites et moyennes officines algériennes seraient menacées de faillite. La faute à la baisse des prix de nombreux médicaments.
« Dans notre pays, le chiffre d’affaires des officines va baisser de 30 %, ce qui équivaut à une baisse des bénéfices de 25 % », alerte Samir Ouali, porte-parole du Syndicat national algérien des pharmacies d’officine (SNAPO).
Plus qu’une prévision, c’est un constat qui est dressé. Depuis 2015, sur les 10 000 officines que compte l'Algérie, plus de 350 ont dû fermer en raison d’une pression financière de plus en plus forte.
La diminution des prix de 30 à 50 médicaments cruciaux pour l’équilibre financier des officines n'arrangera pas la situation. Si les pharmaciens ne s'opposent pas à cette baisse, ils refusent d’être « les seuls à en assumer les conséquences ».
Face à cette situation, le syndicat a appelé le gouvernement à lancer des mesures d’accompagnement fiscales des pharmaciens, ainsi que la révision des marges sur les prix des médicaments, qui n’ont pas bougé depuis 1998. Difficile donc de prospérer dans la mesure où, depuis cette date, les charges et le coût de la vie ont grandement augmenté dans un contexte de crise économique quasi permanente.
Du côté du gouvernement, le défi est aussi et surtout de faire face aux pénuries récurrentes de médicaments, notamment les anticancéreux, les antidiabétiques et les antihypertenseurs. Ces pénuries, qui touchent jusqu’à 300 médicaments, ont été aggravées par la crise du Covid. Les autorités cherchent depuis à privilégier la production locale afin de réduire la dépendance de l'Algérie à l’importation. Le pays importe 95 % de ses produits médicaux, et fait face à des besoins de plus en plus importants.
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