Entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France, soit une femme sur dix, seraient concernées par l’endométriose. La journée mondiale du 28 mars qui lui est consacrée a mis en lumière cette maladie gynécologique chronique. À cette occasion, Catherine Vautrin, ministre de la Santé et du Travail, s’est rendue en Nouvelle-Aquitaine à l’agence régionale de Santé (ARS). Principale annonce de ce déplacement, l’extension de l’expérimentation du dépistage par l’Endotest à vingt centres supplémentaires, portant à 100 le nombre de lieux où il pourra être pratiqué sur le territoire. L’Endotest est déjà pris en charge par l’assurance-maladie depuis février 2025, mais il était jusqu’à présent réalisable uniquement dans l’un des 80 hôpitaux participant à l’expérimentation. Il est proposé et totalement remboursé en troisième intention, c’est-à-dire après examen clinique et imagerie chez des patientes à l'imagerie normale ou équivoque mais présentant des symptômes très évocateurs et invalidants d’endométriose. Ce test salivaire, développé par le Laboratoire Ziwig, représente un examen de biologie médicale complexe, puisqu’il nécessite l’utilisation d’un algorithme conçu par intelligence artificielle et le séquençage haut débit de micro-ARN présent dans la salive. Dans le cadre de l’expérimentation, 25 000 patientes pourront en bénéficier, dont 2 500 dans le cadre de l’étude clinique et 22 500 autres en dehors de l’étude, pour une durée de trois ans à compter du lancement. L’arrêté actant cette décision sera signé début avril et la ministre compte annoncer rapidement un remboursement généralisé si la Haute Autorité de santé (HAS) conclut à une réussite de l’expérimentation, actuellement menée dans le cadre du forfait innovation.
Autres pas décisifs dans l’appréhension de cette pathologie, deux chartes ont été signées en partenariat avec l’ARS Nouvelle Aquitaine. L’une avec le rectorat vise une sensibilisation des jeunes dans les collèges et les lycées, l’autre concerne les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et la formation des soignants libéraux. Le principal objectif est d’améliorer la détection de cette maladie par les professionnels de santé concernés et de mettre l’accent sur une prise en charge précoce. Le cabinet du ministère s’est félicité des avancées obtenues au cours des dernières années. Entre 2019 et 2024, le taux de patientes en ALD 31 pour endométriose a triplé, passant de 7 000 à 21 000. En 2024, 65 % des demandes d’ALD 31 pour cette pathologie ont reçu un avis favorable. Enfin, quatrième mesure, la ministre a annoncé la création d’un groupe de travail qui devrait proposer d’ici à l’été la création d’une labellisation pour agréer les centres d’expertise réalisant les chirurgies dans le cadre d’endométriose sévère.
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