Face à des pharmaciens agacés par la dernière enquête à charge de l’UFC-Que Choisir sur le conseil en officine, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé son attachement au monopole pharmaceutique. Si sa suppression a pu « être dans les tuyaux pendant quelque temps, ce n’est pas ma politique », a-t-elle répondu au président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) Philippe Gaertner. La ministre a ajouté qu’elle comptait au contraire poursuivre la politique engagée pour faire du pharmacien un acteur majeur du système de santé « avec tous les enjeux de rémunération qui y sont associés ».
Elle n’a cependant pas donné de réponse à la proposition du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Gilles Bonnefond de faire de l’automédication une étape à part entière du parcours du patient. Reconnaissant ne pas avoir « suffisamment instruit cette question » pour s’en faire une opinion tranchée, elle invite les acteurs concernés à venir la rencontrer pour en discuter. Agnès Buzyn a cependant rappelé que, si elle croit fermement dans la qualité du conseil pharmaceutique, elle s’inquiète pour « les 10 % de pharmacies qui (…) ont des flux de passage tellement importants qu’elles n’ont plus le temps de faire du conseil », ce qui a justifié sa décision « un peu violente » de lister tous les codéinés en juin 2017.
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