Le gouvernement rendra sa décision le 4 février concernant le recours de l’USPO auprès du Conseil d’État sur l’arrêté et le décret du 7 juillet 2024 sur les territoires fragiles. Par ailleurs, c’est également en février que les ARS sont tenues de rendre leur copie concernant la définition des zonages. Cependant, celles-ci sont à la peine depuis le début de leurs travaux à l’été dernier, les critères retenus ne débouchant pas toujours sur la sélection souhaitée. 250, voire 200, pharmacies seulement seraient éligibles contre 1 000 selon les estimations initiales de la profession.
Quelles seront dans ces conditions les pharmacies pouvant prétendre à l’aide de 20 000 euros de l’assurance-maladie ? Le soutien reste suspendu à deux procédures, rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). D’une part, la définition des zonages qui permettra aux ARS de déroger à la répartition des installations afin de faciliter ces dernières. D’autre part, la définition d’un autre zonage qui rendra possible l’identification des officines susceptibles de connaître des difficultés économiques sous la pression de la désertification médicale.
PAC de la pharmacie
Le président de la FSPF, qui insiste pour affranchir le texte de l’avenant 1 de la notion de territoires fragiles, ne souhaite plus retenir que les autres critères (chiffre d’affaires inférieur à 1 million d’euros, officine seule dans sa commune, prise en compte d’autres aides…). Ainsi, pourrait être mis en place un modèle économique différent, moyennant un soutien financier jusqu’à 20 000 euros par an, accompagné de stages d’étudiants et de facilités dans la transmission. « 1 000 villages sont identifiés », affirme Philippe Besset.
L’USPO reste plus que circonspecte à l’égard de ce dispositif qu’elle juge complexe, mais surtout contre productif. « En permettant aux ARS d’ouvrir des officines dans des communes de moins de 2 500 habitants, on risquera de fragiliser d’autres pharmacies », prévient Pierre-Olivier Variot, président du syndicat. Il ose la comparaison de ce dispositif avec « une PAC pour les pharmaciens », à l’image des aides administrées aux agriculteurs. Ce qu’il faudrait, ce sont des aides au cas par cas, estime-t-il. Un pharmacien situé dans un désert médical doit pouvoir faire plus de 150 téléconsultations par an !
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