Le déconfinement n’a pas fait retomber les tensions d’approvisionnement, notamment en thermomètres sans contact. Profitant de ces pénuries, certaines sociétés s’improvisent sur ce marché, à des prix exorbitants et sans aucune garantie pour les pharmaciens.
Le président du syndicat des pharmaciens en Franche-Comté (FSPF), Rodolphe Pourtier, titulaire à Audincourt, épure plusieurs fois par jour sa boîte mail, encombrée par de nombreux messages de propositions en thermomètres. Des sociétés, le plus souvent inconnues des pharmaciens, se sont en effet engouffrées dans la brèche ouverte par la pénurie de thermomètre depuis le début de l’épidémie, les fournisseurs habituels de l’officine restant en rupture. « Je comprends que ces entreprises, souvent mises à mal par la crise sanitaire, cherchent à diversifier leurs activités. Mais elles ne nous présentent aucune garantie, sans parler du SAV produit que nous ne pourrons promettre à nos patients », déplore Rodolphe Pourtier. Il cite ainsi le cas d’un fabricant jurassien qui l’a récemment approché. Il était spécialisé en… vaisselle en plastique ! Ses confrères de la région lui ont fait remonter des cas similaires et il est souvent impossible à Rodolphe Pourtier de vérifier la solvabilité, ni même la pérennité, des entreprises sur le site infogreffe.
Deuxième problématique sur le marché actuel du thermomètre, alors que les modèles rectaux et auriculaires font leur réapparition au compte-gouttes, les prix flambent sur les modèles « sans contact », très recherchés par les patients. Cette « denrée rare » a vu ses prix multipliés par deux depuis le début de la crise, constate Rodolphe Pourtier. Il soupçonne les fabricants chinois de retenir la marchandise pour entretenir la pénurie afin de pouvoir, le moment venu, spéculer sur les prix, et « même nous allécher avec des réductions de 10 à 20 % sur des prix qui resteront quand même bien supérieurs à ce qu’ils devraient être ». Le titulaire est d’autant plus remonté que les pharmaciens devront alors se montrer reconnaissants envers ces fournisseurs. En effet, les demandes de la population continuent d’affluer dans les officines. Le pharmacien d’Audincourt cite en l'exemple la situation des salariés de l’usine Peugeot à Sochaux, « obligés de prendre leur température trois fois par jour s’ils veulent reprendre le travail ! ».
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