Le cercle de réflexion de la pharmacie d’officine (Crepoff), association à but non lucratif qui rassemble étudiants, pharmaciens adjoints et titulaires d’officine, a publié les résultats de sa première enquête sur la perception par la profession des pratiques liées au numérique en santé. Pharmaciens et étudiants estiment notamment ne pas être correctement formés et demandent des simplifications.
Fonctionnalités des LGO, utilisation d’une messagerie sécurisée, Asafo, Dossier médical personnel, Dossier pharmaceutique… comment les pharmaciens voient-ils le numérique dans leur exercice ? Afin de mieux cerner le sujet, le Cercle de réflexion de la pharmacie d’officine (Crepoff) a mené une enquête auprès de plus de 1 000 pharmaciens d’officine. Une consultation ensuite complétée avec les réponses des étudiants. Les résultats ont été publiés le 11 juin. De ce travail ressortent quatre constats majeurs :
- Les pharmaciens ont des attentes fortes vis-à-vis des logiciels de gestion d’officine (LGO) ;
- Les pratiques numériques ne sont pas complètement sécurisées ;
- Il y a un besoin de simplification et d’intégration des divers outils numériques ;
- Les pharmaciens ne sont pas assez formés au numérique.
Ainsi, deux pharmaciens sur trois estiment que leur logiciel de gestion d’officine devrait faire « plus ou mieux ». Les répondants attendent un outil plus intuitif, intégrant des fonctionnalités métier concrètes, mieux interopérables et adaptées à la dématérialisation des pratiques officinales. Par ailleurs, le recours à des messageries non sécurisées demeure massif. La généralisation des messageries MSSanté (les messageries de santé sécurisées proposées par l’Agence du numérique en santé) n’a pas encore été intégrée dans les pratiques quotidiennes.
L’enquête met aussi l’accent sur une demande forte de l’ensemble de la profession : simplifier l’exercice. En effet, les outils numériques sont nombreux (LGO, Asafo, DMP…) et souvent peu ou pas interopérables. Les répondants demandent plus de fluidité, d’automatisation et de cohérence entre les solutions utilisées à l’officine. Enfin, seule une minorité de répondants déclare avoir bénéficié d’une formation spécifique au numérique en santé. Pour le reste, l’apprentissage s’est fait sur le tas et trop rapidement, malgré la complexité croissante des obligations réglementaires. La demande de formation au numérique constitue justement l’un des éléments phares du Grand entretien 3.0 de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
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