Plusieurs centaines de médecins seraient prêts, selon le ministre chargé de la Santé, à se déplacer en renfort dans les déserts médicaux sur la base du volontariat. Le dispositif, opérationnel « dès la semaine prochaine », assure une « prime d’engagement » de 200 euros par jour aux généralistes qui feront preuve de solidarité.
Les premiers médecins volontaires pour assurer des consultations dans les 151 « zones rouges », identifiées comme déserts médicaux, devraient arriver « dès la semaine prochaine », selon le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder. Lundi 1er septembre, lors d’un déplacement dans les Landes, le ministre a lancé la phase pilote du « pacte de lutte contre les déserts médicaux » annoncé en avril. Il s’est félicité que 200 médecins en Nouvelle-Aquitaine, dont une cinquantaine dans les Landes, ainsi que 200 en Occitanie où il se trouvait ce mardi, se soient déjà manifestés. Cependant, aucun chiffre national n’est donné à ce stade. La presse régionale a noté, de son côté, que « rien n’est calé », comme c’est le cas en Charente limousine où une réunion est prévue à l’ARS avec les élus locaux. Dans les Pays de la Loire, l’appel aux médecins n’a pas encore été lancé. Le déploiement progressif, piloté par les ARS et les préfectures, laisse en effet de nombreuses questions en suspens.
Le ministre a indiqué que les médecins qui « font le choix de la solidarité » recevront une compensation forfaitaire de 200 euros par jour, en plus du paiement des consultations réalisées. Cette « prime d’engagement » pourra être versée dès les premières journées assurées en septembre. Les consultations seront facturées sans dépassement d’honoraires. Les volontaires pourront s’engager jusqu’à deux jours de consultations par mois. Se posent néanmoins les questions de l’accès au dossier patient, de la continuité des soins et du remboursement des consultations, ces généralistes n’étant pas le médecin traitant.
Le dispositif concerne en priorité les médecins installés « à proximité raisonnable », évoque Yannick Neuder, et qui disposent de temps, à l'instar des « remplaçants, retraités ou travaillant à temps partiel », pour ne « pas dépeupler un territoire ». Pour les zones plus éloignées, le ministre compte sur l’association Médecins solidaires, dont 800 membres effectuent des renforts d’une semaine dans neuf centres. Pour cette phase pilote, le ministère indique qu’un texte législatif n’est pas nécessaire. En revanche, si le volontariat ne suffit pas, le recours à une loi pourrait s’imposer. Un amendement du gouvernement instaurant le principe d'une solidarité des médecins envers les Français vivant dans les déserts médicaux a été adopté fin avril dans la proposition de loi du sénateur Philippe Mouiller. Mais l’examen de cette dernière n'est toujours pas inscrit à l'agenda de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, l'avenir du gouvernement Bayrou étant incertain, le dispositif pourrait de nouveau être mis en cause.
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