L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) participera à la mobilisation du 18 septembre. L’ANEPF se positionne désormais en faveur de cette mobilisation, pour défendre l’accès au soin et le maillage territorial, selon eux menacés par l’arrêté du 4 août qui acte la baisse des remises générique.
Les étudiants en pharmacie seront dans la rue aux côtés de leurs aînés jeudi 18 septembre, pour dénoncer la baisse des remises sur les génériques. Réunie en assemblée générale (AG) à Tours, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) s’est prononcée en faveur d’un soutien à la mobilisation des officinaux contre l’arrêté du 4 août. « La pérennité du milieu pharmaceutique est continuellement mise en péril : en 4 ans, on compte 2 000 places vacantes sur les bancs des facultés de pharmacie, et aujourd’hui la profession est confrontée à l’abaissement du plafond des remises génériques, dénonce l’association. Face à cela, les étudiants en pharmacie soutiennent et rejoignent la mobilisation des pharmaciens d’officine à partir du 18 septembre 2025. »
Sans se prononcer sur les questions économiques, les futurs pharmaciens estiment qu’ils ont, dans cette mobilisation, un rôle à jouer afin d’assurer la viabilité du réseau officinal, de protéger l’accès aux soins de proximité et de garantir la qualité de la formation pharmaceutique initiale. « L’aspect économique de cette question est du ressort des syndicats de pharmaciens, évoque Syrine Ayed, porte-parole de l’ANEPF. Mais nous avons choisi de nous positionner sur la qualité du service de soins de demain, et des conditions d’exercice des étudiants d’aujourd’hui. C’est pour cela que nous souhaitons un remaniement plus large, une rémunération axée sur l’acte et non plus sur le volume de produits dispensés. » En outre, l’association demande l’application dès septembre 2026 de la réforme du 3e cycle, le développement de nouvelles missions de prévention et d’accompagnement, le maintien du niveau actuel de la franchise médicale et sans son paiement par le patient au comptoir, ainsi que la défense de l’officine et du monopole pharmaceutique face aux phénomènes de financiarisation. Des positions qui rejoignent celles des syndicats.
Le choix de manifester jeudi 18 septembre a été laissé à la libre appréciation des associations locales d’étudiants en pharmacie. Toutes les villes souhaitant se mobiliser recevront le soutien de l’ANEPF qui dépêchera un de ses représentants sur place et, à Paris, Noémie Chantrel-Richard, présidente de l’ANEPF, sa porte-parole Syrine Ayed, et tous les étudiants franciliens qui le souhaitent seront avenue Ségur aux côtés des officinaux. « Les étudiants en pharmacie appellent à la préservation d’une pharmacie de proximité, indépendante et tournée vers l’avenir », conclut l’ANEPF.
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