C’est sans doute l’un des modèles qui garantit le plus d’indépendance aux candidats à l’installation et le plus de sérénité aux pharmaciens épargnants. Car aux premiers sera épargnée l’ingérence de l’investisseur dans la gestion de l’officine, et aux seconds sera garanti un rendement bien supérieur aux moyennes du marché. Ce modèle de financement participatif, dénommé PharmEquity, a été créé à la fin de l’été avec la participation de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF).
Le principe est simple : sur le modèle du crowdequity * tout titulaire peut répartir son épargne dans un ou plusieurs projets de jeunes repreneurs, validés par Interfimo et présentés sur la plateforme PharmEquity, à raison d’un placement minimum de 10 000 ou 20 000 euros. La mise de ce sleeping partner sera destinée à renforcer les fonds propres des futurs titulaires. Ceux-ci pourront cependant développer leur officine en toute indépendance et n’auront aucun dividende à verser durant la phase de désendettement pendant laquelle ils se contenteront de rembourser leurs emprunts bancaires.
À la sortie de l’investisseur – entre huit et treize ans après l’installation-, le prix des parts sera déterminé par les fonds propres de la société. À noter que leur valorisation sera uniquement liée au désendettement de la société. Et, contrairement à d’autres modes de financement, la plus-value sur le fonds reviendra uniquement au « jeune » pharmacien. Des règles simples, donc, pour ce qui pourrait s’apparenter à un « Monopoly » de la pharmacie et qui apporte une solution innovante à la transmission des officines, à la transition générationnelle et in fine à la pérennité du réseau officinal.
* Principe reposant sur le modèle du crowdfunding, ou financement participatif, qui consiste à lever des fonds pour financer des TPE/PME.
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