Entre le 1er janvier et le 20 mai, 950 cas importés de chikungunya ont été recensés dans l’Hexagone. Un niveau « sans précédent », alerte un message DGS-Urgent envoyé aux professionnels de santé. Si les cas importés de chikungunya proviennent essentiellement de l’île de La Réunion, une épidémie de dengue sévit également dans les Antilles. Au total, depuis le début de l’année, plus de 1 275 cas importés de cette maladie ont été signalés en métropole. Alors que la période de surveillance renforcée des arboviroses a commencé le 1er mai, « le nombre élevé de cas importés risque de se maintenir pendant les semaines à venir », avertit déjà le DGS-Urgent. Selon une étude récemment publiée dans « The Lancet », la dengue et le chikungunya pourraient même devenir endémiques en Europe dans les années à venir.
Identifier précocement les cas
Dès aujourd’hui, il est « essentiel d’identifier précocement tous les cas afin de réduire le risque de transmission virale sur le territoire métropolitain », explique la direction générale de la santé (DGS). Les professionnels de santé doivent donc avoir les bons réflexes lorsqu’ils se trouvent face à un patient présentant « tout syndrome fébrile et algique, notamment associé à un antécédent de séjour (date de retour inférieure à 15 jours) en zone de circulation du virus, ou de la notion d’un cas dans l’entourage ». Dans ce cas, il faut impérativement orienter le patient vers un médecin. En annexe, le DGS-Urgent propose justement les tableaux cliniques du chikungunya, de la dengue et du Zika, pour reconnaître les symptômes de ces trois maladies. La DGS rappelle que « le traitement de ces arboviroses est avant tout symptomatique (antalgiques, antipyrétiques) en évitant l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ». Par ailleurs, le signalement de la dengue, du chikungunya et du Zika est obligatoire.
Enfin, les professionnels de santé, comme le reste de la population, doivent veiller à empêcher la prolifération des moustiques au sein ou aux abords de leurs locaux, notamment en supprimant les eaux stagnantes (petits contenants comme les dessous de pots, déchets, gouttières…).
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