Vaccination Covid

La Moselle expérimente le Moderna en ville

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Publié le 16/04/2021
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Dans ce département touché par une prévalence importante du variant sud-africain, les professionnels de santé de ville vont pouvoir administrer pour la première fois un vaccin à ARNmessager, le Moderna. Cette expérimentation pourrait être étendue à d’autres territoires.v

Dès cette semaine, pour la première fois, un vaccin à ARNmessager va pouvoir être injecté par les pharmaciens, les médecins et les infirmiers.

En Moselle, 6 000 doses du vaccin Moderna devraient être mises à disposition dans un premier temps, a annoncé le ministère de la santé. Il a indiqué que tous les acteurs étaient actuellement consultés pour l’application de cette nouvelle doctrine, prise suite à l’avis du 9 avril de la Haute Autorité de santé (HAS). Celle-ci avait recommandé de privilégier dans le département la vaccination avec les vaccins pour lesquels on dispose de données en faveur du maintien d’un niveau élevé d’efficacité contre le variant sud-africain notamment les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna.

Un dispositif qui a vocation à être élargi

Les professionnels de santé se verront remettre les consignes quant à l’injection de la deuxième dose pour les personnes de plus de 55 ans ayant déjà reçu le vaccin AstraZeneca et à l’utilisation future des doses de ce vaccin restant dans les frigos des pharmacies. À noter que la deuxième injection se fera 28 jours après la première et non
42 jours comme il est désormais préconisé pour les vaccins ARNmessager dans les autres parties du territoire.

Ce dispositif mis en place à titre expérimental a vocation à être élargi au mois de mai – toujours sous forme d’expérimentation dans d’autres départements. L’utilisation du vaccin Moderna en ville devrait prendre progressivement sa vitesse de croisière en juin, à raison de 100 000 doses par semaine, avant de pouvoir répondre, à partir du mois de juillet, à l’ouverture à la population générale. À rappeler que ce vaccin à ARNmessager est plus approprié à un usage en ville que son homologue, le Pfizer/BioNTech, sa conservation étant de 30 jours après décongélation.

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien