L’AFFAIRE des parents Larère qui ont refusé de vacciner leur fillette de trois ans contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite relance le débat sur la vaccination et la présence d’adjuvants dans les doses. Convoqués devant le tribunal correctionnel d’Auxerre, ils risquent six mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende, selon le Code de la santé publique. Le code pénal prévoit, lui, que le fait de se soustraire à ses obligations légales « au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant » peut valoir à l’auteur de l’infraction jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Mais, pour l’heure, la balle est dans le camp dans le camp de la Cour de cassation qui doit décider de saisir, ou non, le Conseil constitutionnel afin qu’il se prononce sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). L’avocat de la famille a en effet mis en opposition le droit à la santé, inscrit en préambule de la Constitution, et les dispositions du code pénal et du code de la santé publique.
Toute cette agitation inquiète la ministre de la Santé qui « lance un appel » contre un arrêt des vaccinations. « Les vaccins, c’est fondamental pour éviter les maladies », a rappelé Marisol Touraine sur i-Télé. Elle ajoute : « la liberté s’arrête là où commencent la santé publique et la sécurité de l’ensemble de la population ». Et de souligner le paradoxe qui existe aujourd’hui dans notre société : face à l’épidémie d’Ebola, on voit bien que « la solution, c’est le vaccin ».
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