Incriminée après la contamination à la salmonelle de laits infantiles, l'usine Lactalis de Craon (Mayenne) n'a toujours pas repris son activité, assure la direction du groupe.
Hier, le « Canard Enchaîné » affirmait que l'usine Lactalis de Craon avait cessé sa production de laits infantiles mais continuait à fabriquer certains produits, notamment des céréales. Faux, rétorque une porte-parole du groupe laitier : « Tout ce qui est fabriqué dans l'usine de Craon est arrêté depuis le 8 décembre », assure-t-elle. Des produits à base de céréales sont toujours fabriqués par le groupe mais dans d'autres usines que celle de Craon, contrairement à ce qu'avance le président d'une association de victimes cité dans le journal.
Alors qu'une enquête judiciaire a été ouverte fin décembre par le parquet de Paris, pour « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d'autrui », l'hebdomadaire satirique met en cause le rôle des autorités publiques dans le déroulement de cette affaire. Le site de Craon avait fait l'objet en septembre d'une inspection sanitaire de routine de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), une instance de contrôle rattachée au ministère de l'Agriculture, qui n'avait détecté aucune anomalie, souligne le « Canard Enchaîné ».
« Comment les contrôles du ministère de l'Agriculture pouvaient-ils conclure à une telle aberration alors que quelques semaines après, il est admis que des salmonelles seraient dispersées dans toute l'usine ? » s'interroge Quentin Guillemain, président de l'Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles dans un communiqué et qui a déposé une plainte contre Lactalis, mais aussi contre le pharmacien qui lui a délivré la boîte de lait infantile.
L'hebdomadaire rappelle par ailleurs que deux contrôles internes avaient mis en évidence la présence de salmonelles dans l'usine de Craon en août et novembre « sur du petit matériel de nettoyage et sur les carrelages », mais pas dans l'appareil de production.
Avec l'AFP.
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