Estimant que leur cotisation dépasse de loin les services rendus par l’enseigne, les pharmaciens exerçant sous la bannière « Jean Coutu » attaquent leur franchiseur.
Lassés de ne pas être écoutés depuis un an, de nombreux pharmaciens indépendants exploitant leur officine sous l’enseigne « Jean Coutu », ont décidé de demander l’autorisation à un tribunal d’engager une action collective contre le groupe. En cause, des cotisations jugées exorbitantes et sans commune mesure avec la valeur réelle des services rendus par le franchiseur à ses franchisés.
Les pharmaciens adhérents s’appuient sur les résultats d’une expertise commandée par leur association, Sopropharm. Ces titulaires frondeurs estiment ainsi pouvoir récupérer quatre années de cotisation, soit plus de 252 millions de dollars (175 millions d’euros), une manne importante au regard des difficultés financières que connaissent nombre d'entre eux.
C’est sur ce déséquilibre financier provoqué, selon elle, par le montant élevé des cotisations, que l’association Sopropharm base son argumentaire. En effet, cette dernière rappelle que l’article 49 du code de déontologie des pharmaciens canadiens leur interdit de partager avec des non-pharmaciens les bénéfices tirés des honoraires ou de la vente de médicaments. Le groupe Jean Coutu ne souhaite pas s’exprimer et se réserve le droit de « faire valoir ses motifs dans le cadre des procédures judiciaires ».
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