Le Quotidien du pharmacien.- Le plafonnement des parts à 10 % du capital constitue-t-il selon vous un frein au développement de ce dispositif ?
Jérôme Parésys-Barbier.- De fait, ce dispositif est peu connu, mais de plus son plafond est peu incitatif professionnellement, financièrement et fiscalement. L’idée de départ était de procéder par étapes, jusqu’à une participation bien supérieure permettant ensuite de devenir titulaire et majoritaire avec moins de difficultés. On ne peut pas dire que ce dispositif ne sert à rien mais il ne fonctionne pas en l’état. Les études ont toujours montré que les pharmaciens étaient favorables à un relèvement du plafond.
Pour autant, les taux de rendement de l’officine étant supérieurs à ceux des marchés financiers, cette prise de participation ne peut-elle pas être considérée déjà aujourd’hui comme un bon placement ?
C’est certain qu’il peut constituer un bon complément de revenu dans un contexte où le salaire des adjoints reste plafonné. Cette participation peut ainsi rapporter l’équivalent d’au moins un mois de salaire, sinon davantage. De plus, bien au-delà d'un simple rendement, il va permettre à l'adjoint de réaliser ses projets, de devenir chef d'entreprise, de créer, d'apporter un dynamisme supplémentaire à l'officine et au titulaire qu'il a fait un bon choix, donc un pacte gagnant gagnant.
Ce dispositif rencontre peu de succès tant auprès des adjoints que des titulaires, est-ce à dire parce qu’il ne remplit pas son rôle ?
Au départ, à sa création, on aurait pu penser que cette prise de participation de l’adjoint au capital de l’officine pouvait contribuer à rassurer tant celui qui entrait au capital que celui qui acceptait d’accueillir quelqu’un de nouveau, avec l’assurance d’avoir un bon associé. Une prise de risque partagée en quelque sorte.
Quatre ou cinq ans après, force est de constater que peu de titulaires ont proposé ce dispositif. Or nombre d’entre eux ont parfois retardé la vente de leur officine, ou ont peut-être terminé leur carrière plus difficilement. Et, hélas, des d'officines disparaissent encore chaque année. Cet outil aurait pourtant dû servir la profession, et par là même le maillage officinal, en pérennisant des officines. Sans compter l’apport intellectuel qu’il aurait permis. Il aurait pu changer le paradigme dans la relation entre titulaire et adjoint. Ce que j’attends depuis longtemps.
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