IatroPrev est une expérimentation qui vise à réduire les événements d’origine iatrogène chez les seniors hospitalisés, via une collaboration ville-hôpital. Après une première phase menée dans les Hauts-de-France, une seconde phase a été lancée dans quatre régions (Bretagne, Pays de la Loire, Occitanie et toujours les Hauts-de-France) qui incluront leurs premiers patients à partir de janvier 2026.
Lancée en 2021 dans les Hauts-de-France, l’expérimentation IatroPrev (article 51) poursuit son parcours. Après une refonte du cahier des charges, une seconde phase a été lancée en juillet 2025 dans quatre régions : la Bretagne, les Pays de la Loire, l’Occitanie et les Hauts-de-France, où la première phase s’était tenue. Au total, ce sont 29 centres hospitaliers supplémentaires qui rejoignent les CHU d’Amiens et de Lille, les deux co-porteurs à l’origine du projet. Les premiers patients de cette deuxième étape seront inclus en janvier 2026. Les officinaux souhaitant prendre part au dispositif sont invités à contacter Anaïs Payen, pharmacienne recherche et cheffe de projet au niveau national, à l’adresse électronique suivante : iatroprev@chu-lille.fr ou s’adresser à leur CPTS. En Occitanie, le CHU de Toulouse propose un formulaire en ligne (https://framaforms.org/iatroprev2-1761319789).
Le programme IatroPrev vise à réduire le risque iatrogène chez les patients de 65 ans et plus, hospitalisés et à haut risque, grâce à une optimisation des traitements médicamenteux et une coordination interprofessionnelle entre la ville et l’hôpital. Au cours de la première phase qui s’est tenue dans les Hauts-de-France, plus de 7 000 optimisations thérapeutiques ont été proposées, soit une moyenne de 15 par patient, et 75 % des propositions ont été mises en œuvre à 90 jours. Parmi ces optimisations, 39 % sont des ajouts de médicaments, 38 % des arrêts de traitements et 23 % des modifications de posologie.
Le parcours déployé est le suivant :
- Repérage pour inclusion dans le dispositif : lors de l’hospitalisation, sur la base de différents critères, le gériatre ou le pharmacien hospitalier identifie les patients à risque et propose leur inclusion. Le médecin traitant et le pharmacien d’officine sont contactés par un gestionnaire de parcours ;
- Réévaluation médico-thérapeutique : le pharmacien hospitalier propose un plan pharmaceutique personnalisé (PPP), tandis que le médecin vérifie les antécédents et l’historique médical du patient ;
- Concertation pluriprofessionnelle : le plan pharmaceutique personnalisé (PPP) est discuté lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec le médecin traitant et le pharmacien d’officine ;
- Élaboration du PPP : le gestionnaire de parcours transmet à l’ensemble des professionnels de santé concernés le PPP établi, afin de le mettre en œuvre ;
- Clôture et facturation : le gestionnaire de parcours procède à une vérification de la signature de la convention d’adhésion à l’expérimentation et de l’accord de participation à la RCP du médecin traitant et du pharmacien d’officine, pour permettre le déclenchement du forfait de participation à la RCP. Ce forfait, qui s’élève à 30 euros par RCP pour les officinaux, est pris en charge par l’assurance-maladie.
Rappelons que l’iatrogénie médicamenteuse représente 5 à 20 % des causes d’hospitalisations chez les plus de 65 ans, dont plus de la moitié est évitable.
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