En désespoir de cause, une titulaire de la région de Saint-Omer (Pas-de-Calais) a écrit au Père Noël pour lui demander l'installation d'un médecin généraliste dans sa commune où les praticiens font cruellement défaut. Ce message plein d'humour, qui a été relayé plusieurs centaines de fois sur les réseaux sociaux, sera-t-il entendu ? Réponse le 25 décembre.
Le Père Noël amènera-t-il dans sa hotte un médecin généraliste à Ecques (Pas-de-Calais) ? C'est ce qu'espère Vanessa Manche, ancienne adjointe dans la métropole lilloise, installée depuis deux ans et demi dans l'Audomarois.
Le soir du 11 novembre, à la veille de son 37e anniversaire, la titulaire est de garde lorsqu'elle a l'idée de poster sur sa page Facebook le message suivant : « Cher Père Noël, pour Noël, le village d'Ecques souhaiterait avoir un médecin généraliste. Nous avons été très sages. Nous sommes un village très accueillant, idéal pour une famille, et très bien situé, à la sortie d'autoroute, à 10 minutes de la jolie ville de Saint-Omer et à 35 minutes des plages de la Côte d'Opale. Il y a un local en centre-ville pour l'accueillir dans le cadre de ses fonctions et il ne sera pas seul puisque nous sommes déjà une belle équipe de professionnels de santé : kinés, infirmières, orthophoniste et pharmacien (...) .»
Autrefois, ce village de 1 300 habitants, aujourd'hui en pleine croissance puisqu'il a bénéficié de l'ouverture de deux classes à la rentrée, comptait deux médecins. Non seulement le départ du dernier remonte à 2015, mais la désertification s'accélère dans l'Audomarois. Ce phénomène se mesure au nombre de téléconsultations effectuées dans l'officine de Vanessa Manche. « Dès mon arrivée, j'ai proposé ce service de télémédecine. Mais alors que j'avais trois ou quatre patients par semaine, je totalise désormais chaque jour 3 ou 4 téléconsultations », constate la pharmacienne dont la propre mère doit, elle aussi, recourir à ce service.
Pour l'heure, aucun médecin ne s'est manifesté depuis le post sur Facebook. Mais les messages déposés par ses patients et de nombreux habitants de la région sont autant de réconfort pour Vanessa Manche. « Ils attestent qu'il y a une réelle souffrance à cause du manque de praticien et que l'arrivée d'un médecin tient à cœur à toute la population, y compris aux autres professionnels de santé. »
Résolument positive, la pharmacienne qui a choisi le mode de l'humour, est optimiste. Il reste un mois jusqu'au 25 décembre. Et d'ici là, un médecin se sera laissé convaincre par les atouts de cette petite commune dynamique, accueillante, proche de tous les services et à 5 minutes de l'hôpital d'Helfaut. « Une fête sera organisée lors de son arrivée », promet la pharmacienne qui a bénéficié d'un accueil similaire. Un message qui devrait être entendu par le Père Noël, lui aussi sensible aux festivités.
Dispensation
Renouvellement exceptionnel de 3 mois : quid des ordonnances de 12 mois ?
Rémunération
Pourquoi les pharmaciens doivent se connecter quatre fois à ASAFO en décembre
A la Une
Les préparateurs autorisés à administrer les vaccins du calendrier vaccinal
Censure du gouvernement
Coup d’arrêt pour les remises biosimilaires, mais pas pour les baisses de remboursement