Une cérémonie a entériné l’ouverture, à la rentrée 2025, de la faculté de pharmacie de Nice. Celle-ci accueillera 42 étudiants, un nombre qui augmentera jusqu’à atteindre les 80 d’ici à quelques années.
Le lancement officiel de la faculté de pharmacie de Nice s’est tenu vendredi 20 juin dans la capitale azuréenne, en présence de responsables politiques, universitaires et de différentes professions de santé locales. La faculté de Nice Côte d’Azur accueillera effectivement 42 étudiants en septembre 2025. Cette première promotion sera issue de la licence d’accès santé locale et s’agrandira progressivement « pour atteindre 80 étudiants d’ici 3 ou 4 ans », expose Raphaël Gigliotti, président du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes (FSPF). « Pour le moment, la faculté n’a reçu d’agrément que pour proposer la deuxième et la troisième année du cursus. Les maquettes des quatrième et cinquième années sont en construction et nous attendons l’arrêté qui les entérinera. »
De son côté, le collège enseignant sera composé d’intervenants déjà en poste dans les facultés niçoises de médecine et de chimie, d’éléments recrutés pour l’occasion et, pour certaines unités d’enseignements très spécifiques, d’enseignants des facultés de pharmacie de Toulouse, de Montpellier et de Lille. « J’ai été très heureux de recevoir énormément de sollicitations de confrères et de consœurs pour accueillir des stagiaires, mais aussi pour enseigner leurs connaissances et participer à la formation des jeunes », se réjouit le responsable syndical. À l’issue des recrutements, le collège se réunira pour élire le doyen.
Les démarches pour la création de cette faculté ont commencé il y a 5 ans. En 2024, elles avaient été suspendues, au gré des changements de gouvernement, des dissolutions parlementaires et des coupes budgétaires successives. Ce projet pouvait pourtant se targuer de faire l’unanimité. Outre les responsables locaux des syndicats pharmaceutiques, il avait le soutien du président de l’université, du doyen de la faculté de médecine, mais aussi de Rémi Collomp, responsable de la pharmacie à usage intérieur du CHU de Nice, qui a été remercié par Raphaël Gigliotti pour son engagement qualifié de « décisif ». Christian Estrosi, le maire Horizons de Nice, avait lui aussi plaidé en faveur de l’ouverture d’un cursus niçois, écrivant à deux reprises aux ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Jusqu’ici, la faculté de pharmacie la plus proche se trouvait à plus de 2 heures de Nice, alors que le département compte l’un des plus grands nombres d’officines sur le territoire.
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