Selon une information relayée par « Le Quotidien du médecin », l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) va être fermée dans les prochaines semaines. La Haute Autorité de santé (HAS) et France Compétences devraient récupérer les missions jusque-là confiées à cette agence, selon un calendrier qui reste encore à déterminer.
L’ANDPC était sur la sellette depuis la publication en mars d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui avait jugé très sévèrement le bilan de cette agence. Une lettre de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) datée du 21 novembre et dont « Le Quotidien du médecin » a pu avoir copie, acte la fermeture prochaine de cette structure. Ce courrier annonce en effet la « fermeture de la structure ANDPC » à une date qui reste encore à déterminer. Le départ de la directrice générale de l’ANDPC, Michèle Lenoir-Salfati, est en revanche déjà acté et sera effectif à la date du « 11 janvier 2026 ». Cette annonce intervient alors que la période triennale 2023-2025 du développement professionnel continu (DPC) doit se terminer à la fin du mois de décembre. Dès lors, se pose également la question de l’avenir des missions jusqu’alors dévolues à l’ANDPC. Toujours selon la lettre envoyée par la DGOS : « Le scénario d’atterrissage demeure à définir mais tend à un transfert vers la Haute Autorité de santé (HAS) de ses missions scientifiques, et vers France Compétences, ou tout autre opérateur, de ses missions financières ».
Le travail de démantèlement de l’agence est déjà lancé et une réunion doit se tenir ce mardi 25 novembre à ce sujet. Responsable du service Relations usagers de l’ANDPC, Yannick Porchet a confirmé la tenue de cette réunion et dénoncé la volonté du ministère de fermer l’agence dans un post diffusé sur LinkedIn. Une décision qu’il qualifie de « brutale, cynique et irrationnelle (…) Nous contestons le bien-fondé d’un arbitrage dont nous ignorons les motivations, le détail et encore pire, le calendrier. Ça suffit ! Nous exigeons de la transparence sur le devenir de l’Agence et de ses personnels », demande ce représentant de l’ANDPC.
En mars, l’IGAS avait rendu un rapport salé sur le fonctionnement de l’ANDPC, notamment accusée « de ne pas avoir su accompagner la généralisation du DPC ». Les experts de l’IGAS jugeaient même « nécessaire de supprimer pour les professions à Ordre l’obligation de DPC » et de favoriser à la place le développement de la certification périodique (CP). Des préconisations que le ministère de la Santé est, semble-t-il, décidé à suivre.
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